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L'Étranger est un roman écrit par Albert Camus et publié en 1942. Partie prenante du cycle de l'absurde de l'auteur, ce roman retrace en conséquence l'histoire d'un homme ordinaire soumis à l'absurdité de l'existence et de la condition humaine. Dans un récit à la première personne majoritairement conduit au passé composé, le lecteur suit donc la vie de Meursault pendant un an, une période de temps qui va de l'annonce du décès de sa mère jusqu'à sa condamnation pour homicide. Albert Camus souhaite ainsi mettre en lumière l'aspect pessimiste et absurde de la condition humaine en dépeignant un homme passif. Par ce mot, on peut entendre trois attitudes distinctes, quoique complémentaires, de Meursault il prend la vie comme elle vient. il suit ses instincts. il ne s'encombre pas des injonctions sociales. Albert Camus, grand écrivain et philosophe français du XXème siècle Avec L'Étranger, Camus présente donc la complexité de la condition humaine et l'absurdité de l'existence. Ne craignez pas de vous confronter à cette oeuvre classique du vingtième siècle qui, malgré des passages parfois pessimistes et défaitistes où le rire demeure absent, est d'une richesse incroyable. Structure de l'oeuvre L'Étranger est un roman en deux parties qui se correspondent et se répondent. En voici les traits principaux Première partie Semaine 1 Meursault apprend la mort de sa mère. Le lendemain de l'enterrement, il rencontre Marie. Les deux passent le week-end ensemble et entament une relation. Semaine 2 C'est une bonne semaine de travail. Meursault retrouve Marie, ils se promènent à la mer et dorment chez lui. Ils surprennent une dispute chez le voisin, Raymond. Ce dernier demande à Meursault de témoigner pour sa défense. Il accepte. Semaine 3 Meursault, Marie et Raymond partent passer la journée au bord de la mer. Ils y retrouvent le type » à qui Raymond en veut. Une violente dispute éclate. Meursault finit par tuer l'Arabe, sans trop savoir pourquoi. Deuxième partie Fin de l'été/automne Les premiers interrogatoires avec le juge ont lieu. On donne à Meursault un avocat commis d'office. Il se sent étranger à toute cette procédure. Hiver Le gardien indique à Meursault qu'il est en prison depuis 5 mois. Il a fini par s'habituer à cette vie, n'étant pas foncièrement Le procès commence. Après plusieurs témoignages, la cour délibère et condamne Meursault à mort. Il attendra l'exécution de sa peine tout seul dans sa cellule, après une dernière entrevue avec l'aumônier. On peut néanmoins dire ceci le style de la première partie est inspirée des romanciers américains, comme Hemingway ou Steinbeck ; le narrateur ne fait qu'y décrire des actions et des attitudes et il ne les commente jamais. dans la seconde partie, les hommes tentent vainement de construire des interprétations ce qui est le but d'un procès là où il n'y a qu'absurdité et absence de sens. 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Enterrement demain. » Après un long voyage pour assister à la veillée et à son enterrement, Meursault a une entrevue avec le directeur de l'asile, qu'il écoute d'une oreille distraite. Ce dernier lui indique que sa mère n'était pas malheureuse à l'asile. Il lui annonce également que l'enterrement religieux est fixé au lendemain matin. Puis Meursault se rend dans une salle blanchie à la chaux où se trouve entreposé le corps de sa mère. Il refuse cependant de voir le corps. Ensuite, la veillée a lieu, interminable les amis de sa mère, tous semblables, y assistent. Le lendemain matin, le cortège funèbre se rend vers l'église du village. La chaleur est insoutenable. L'enterrement défile comme un songe dans l'esprit de Meursault l'église, le cimetière, l'évanouissement du vieux Pérez, l'attente, puis la joie quand l'autobus le ramène enfin à Alger. Marins et soleil couchant, Émile Nolde /8LHT5Y-Emile-Nolde-Les-marins-et-le-soleil-naufrage Meursault a enterré sa mère sans larmes et sans avoir simulé un chagrin qu’il n’éprouvait pas. Chapitre II À son réveil , le samedi, Meursault décide d'aller se baigner au port. Il y rencontre par hasard Marie Cardona, une ancienne dactylographe de son bureau dont il avait eu envie à l'époque ». Ils nagent, s'amusent dans l'eau. Leurs corps s'effleurent. Puis ils s'endorment ensemble sur une bouée ; Meursault pose sa tête sur le ventre de Marie. Le soir, ils vont au cinéma voir un film de Fernandel. Pendant la séance, il lui caresse les seins et l'embrasse. Le lendemain matin, Meursault reste au lit toute la matinée à fumer des cigarettes. Désœuvré, il passe tout l’après-midi à son balcon et observe les allées et venues des gens de son quartier. J'ai pensé que c'était toujours un dimanche de tiré, que maman était maintenant enterrée, que j'allais reprendre mon travail et que, somme toute, il n'y avait rien de changé. Chapitre III Le lundi, Meursault retourne au bureau. Le soir, il profite du plaisir simple de rentrer chez lui en marchant le long des quais. Dans l'escalier de son immeuble, Meursault rencontre le vieux Salamano, son voisin de palier, accompagné de son chien. Puis dès qu'il a quitté Salamano, il s'entretient avec son autre voisin de palier, Raymond Sintès ; soupçonné d'être un souteneur, ce voisin a mauvaise réputation. Raymond porte ce soir-là un pansement à la main il s'est fait blesser au cours d'une rixe dont il fait le récit. L'homme avec qui il s'est battu est le frère d'une femme qu'il entretient », et qu'il veut punir parce qu'il s'est aperçu qu'il y avait de la tromperie ». Il veut lui écrire une lettre, pour la faire revenir, et ensuite l'humilier. Il demande à Meursault de rédiger cette lettre et l'aider ainsi à réaliser sa vengeance. Meursault l'écrit. Raymond est satisfait et reconnaissant Maintenant, tu es un vrai copain. Chapitre IV La semaine s'achève. Meursault a bien travaillé. C'est samedi, il retrouve Marie. Ils prennent le bus pour aller à la plage située à quelques kilomètres d'Alger. Le dimanche matin, Marie est restée. Elle souhaite savoir si Meursault l'aime. Je lui ai répondu que cela ne voulait rien dire, mais qu'il me semblait que non. C'est à ce moment-là qu'ils entendent les bruits d'une dispute chez Raymond. L'arrivée d'un agent met fin à la dispute. Après le départ de Marie, vers 13 heures, Meursault dort un peu, puis Raymond vient le voir. Il est heureux de sa vengeance et lui demande de venir témoigner. Meursault accepte et ils sortent se promener. À leur retour, ils trouvent Salamano sans son chien. Le vieil homme est complètement désemparé et leur explique comment celui-ci s'est sauvé. Raymond et Meursault le rassurent et lui indiquent que le chien a pu s'égarer, mais qu'il reviendra. Le soir, Salamano rend visite à Meursault,. Puis il m'a dit Bonsoir ». Il a fermé sa porte et je l'ai entendu aller et venir. Son lit a craqué. Et au bizarre petit bruit qui a traversé la cloison, j'ai compris qu'il pleurait. Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à maman. Vous cherchez un cour de francais ? Chapitre V Meursault est au bureau et Raymond l'appelle pour les inviter, lui et Marie, à passer le dimanche suivant chez un ami, dans un cabanon au bord de mer, près d'Alger. Raymond lui indique aussi que toute la journée un groupe d'Arabes l'a suivi, parmi lesquels se trouvait le frère de son ancienne maîtresse. Le soir, Marie vient chercher Meursault et lui demande s'il veut se marier avec elle. Meursault lui explique que cela n'a aucune importance et que si elle le désire, ils peuvent très bien se marier. Meursault retrouve Salamano, qui lui annonce que son chien est définitivement perdu. Ils évoquent le chien, avant que Salamano ne parle de sa jeunesse, de son ambition d'alors, de sa femme et de ce chien qu'il avait acquis à la mort de celle-ci. Il évoque enfin la mère de Meursault dans le quartier, on l'avait mal jugé quand il l'a mise à l'asile, mais lui, Salamano, qui connaissait bien Meursault, savait qu'il aimait beaucoup sa mère. Et pour la première fois depuis qu'ils se fréquentent, les deux hommes échangent une poignée de main. Chapitre VI C'est dimanche Marie appelle Meursault et le réveille. Elle est heureuse de passer la journée au bord de la mer avec Meursault. Au moment où ils vont prendre l'autobus, Raymond aperçoit sur le trottoir d'en face un groupe d'Arabes, dont le type » de Raymond, qui les regardent . Ils prennent l'autobus pour se rendre chez l'ami de Raymond ; il s'appelle Masson, c'est un grand gaillard sympathique. Masson, Meursault et Marie partent se baigner. Le déjeuner est arrosé, il est encore tôt et l'éclat du soleil sur la mer est insoutenable. Meursault, Raymond et Masson vont se promener sur la plage. Tout au bout, ils aperçoivent soudain deux Arabes. C'est lui », dit Raymond reconnaissant son adversaire. Raymond frappe son type » et Masson s'occupe de l'autre. Meursault ne prend pas part à la bagarre. L'un des Arabes a tiré un couteau, Raymond est blessé, sans gravité. Il part se faire soigner chez un médecin . Meursault, lui, est resté avec les femmes au cabanon. Au retour de Masson, vers une heure et demie, Raymond retourne sur la plage, Meursault l'accompagne. Les deux Arabes sont encore là, allongés près d'une source. Raymond provoque son adversaire mais Meursault, par précaution, l'oblige à lui remettre son revolver. La chaleur est insoutenable. À peine de retour au cabanon, Meursault éprouve le besoin de revenir se promener sur la plage. Là-bas, il se dirige vers le coin ombragé de la source pour y trouver un peu de fraîcheur. Le type » de Raymond est revenu. Du fait du soleil écrasant, Meursault va vivre la suite des événements dans une espèce de semi-conscience ; il serre le revolver de Raymond dans sa poche, envisage de faire demi-tour, mais sent la plage vibrante de soleil » qui se presse derrière lui ; l'Arabe tire son couteau, la lumière gicle sur l'acier ; les yeux aveuglés de sueur, la main de Meursault se crispe sur le revolver, le coup part. C'est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J'ai secoué la sueur et le soleil. J'ai compris que j'avais détruit l'équilibre du jour, le silence exceptionnel d'une plage où j'avais été heureux. Alors, j'ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parût. Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur. Extrait de la bande dessinée de Jacques Fernandez, L'Etranger, illustrant le roman d'Albert Camus. Deuxième partie Chapitre I À la suite du meurtre de l'Arabe, Meursault est arrêté et subit plusieurs interrogatoires, d'abord au commissariat puis chez le juge d'instruction. Trouvant son affaire très simple », Meursault ne juge pas utile de prendre un avocat. On lui en désigne un d'office. L'avocat questionne Meursault sur sa mère et les sentiments qu'il avait pour elle. Les propos à la fois sincères et naïfs de Meursault gênent son avocat. L'instruction, va durer onze mois. Meursault a l'impression d'en être un peu exclu. Chapitre II Le jour de son arrestation, Meursault se retrouve enfermé avec d'autres prisonniers. Puis il se retrouve très vite seul dans une cellule. De sa fenêtre, il peut voir la mer. Lorsque Marie lui rend visite au parloir, le bruit des autres conversations de prisonniers couvre les paroles de la femme. Meursault a du mal à se concentrer. Meursault souffre au début de cette privation de liberté. La mer lui manque, il a envie de cigarettes, il a des désirs de femme. Puis il s'habitue peu à peu aux privations et ne se trouve pas trop malheureux ». Chapitre III Le procès aux assises a lieu en juin. La salle du tribunal est bondée. On se presse pour le voir. Meursault découvre l'assistance depuis son box d'accusé. Les rires, la fébrilité qui règne dans cette salle, ainsi que les conversations semblent l'exclure il se sent de trop. La séance s'ouvre sur des questions administratives, puis c'est l'énoncé des faits. Le tribunal apprend que Meursault n'a pas pleuré à l'enterrement de sa mère, qu'il a refusé de la voir une dernière fois et qu'il a fumé dans la morgue. La salle est déconcertée ; le procureur savoure sa victoire. Puis Marie, harcelée par le procureur, avoue que sa liaison irrégulière » avec Meursault date du lendemain de l'enterrement, et qu'ils sont allés le soir même de leur rencontre voir un film de Fernandel. Le procureur commente [l]e lendemain de la mort de sa mère, cet homme prenait des bains, commençait une liaison irrégulière et allait rire devant un film comique. La conclusion du procureur est accablante J'accuse cet homme d'avoir enterré sa mère avec un cœur de criminel. Comment progresser grâce aux cours de francais en ligne ? Chapitre IV Meursault se sent exclu de ce procès, aussi bien des plaidoiries de son avocat que celles du procureur. Il assiste au procès comme s'il y était étranger. On parle de lui, mais sans jamais lui demander son avis. Le procureur l'accuse d'avoir prémédité son crime. Il souligne également l'indifférence qu'il a manifestée à la mort de sa mère, ce qui prouve son insensibilité ». Meursault est de facto considéré comme un monstre. Pour la première fois, l'accusé demande la parole. Il indique qu'il n'avait pas l'intention de tuer l'arabe et que ce crime a eu lieu à cause du soleil. Il prend conscience du ridicule de la situation tandis que la salle éclate de rire. Une longue attente, un brouhaha, le silence de la salle, et enfin le président fait lecture de la condamnation Meursault aura la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français. Chapitre V Meursault pense à Marie, qui a cessé de lui écrire, quand l'aumônier pénètre dans sa cellule. La conversation s'engage entre les deux hommes. Les paroles de douceur et d’espoir de l'aumônier mettent Meursault hors de lui. En le quittant l'aumônier indique à Meursault son intention de prier pour lui. Meursault se précipite sur l’aumônier, le saisit au collet et l’insulte. Après son départ, Meursault retrouve le calme et se laisse transporter par la nuit estivale Devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine. La Nuit étoilée, Vincent Van Gogh, 1888 Pistes d'analyses L'absurde L'Étranger fait partie du cycle de l'absurde écrit par Camus, qui compte trois autres ouvrages Le mythe de Sisyphe 1942, un essai Caligula 1944, une pièce de théâtre Le Malentendu 1944, une pièce de théâtre Le roman porte en conséquence les traces de l'absurdité de l'existence, que Meursault incarne à lui seul. Camus définit l'absurde dans Le mythe de Sisyphe en utilisant les mots suivants Angoisse de l’homme en face d’un monde dépourvu de sens ainsi que les conduites mensongères qu’il adopte pour échapper à la lucidité ou à la liberté. Dans L'Étranger, le lecteur découvre un homme irrésolu, incapable de décision, privé d'opinion quant aux événements qui devraient le toucher le plus la mort de sa mort, le meurtre de l'Arabe. Tout se passe comme s'il attendait que les autres décident pour lui ; jamais il ne s'oppose, jamais il ne se manifeste. La chose est le plus prégnant au cours du procès, qu'il vit littéralement comme un étranger, et qui est la résultante de circonstances que lui-même juge ou non absurdes. Car, au fond, pourquoi a-t-il tué ? À cause du soleil ! C'est aussi absurde que cela. Dans un monde dépourvu de sens », accuser le soleil vaut tout aussi bien que d'accuser son libre arbitre. L'étranger Le mot étranger » peut s'entendre de différentes manières à la lecture du roman. D'abord, Meursault est étranger au jeu social. Il ne répond pas aux exigences de la société, comme celle qui veut que l'on soit triste lorsque sa mère meurt, et que l'on fasse couler des larmes pour cela. Au fond, Meursault n'est-il pas déclaré coupable parce qu'il n'a pas pleuré à l'enterrement de sa mère ? Deuxièmement, Meursault est étranger aux Hommes. Il ne les rejette certes pas mais ne les désire pas pour autant. C'est très palpable à chaque fois qu'il se retrouve avec quelqu'un il est avec eux parce qu'il n'a, au fond, aucune raison de les refuser. La réponse à la question que lui pose Marie est éloquente au possible première partie, chapitre V Le soir, Marie est venue me chercher et m'a demandé si je voulais me marier avec elle. J'ai dit que cela m'était égal et que nous pourrions le faire si elle le voulait. Elle a voulu savoir alors si je l'aimais. J'ai répondu comme je l'avais déjà fait une fois, que cela ne signifiait rien mais que sans doute je ne l'aimais pas. Pourquoi m'épouser alors ? » a-t-elle dit. Je lui ai expliqué que cela n'avait aucune importance et que si elle le désirait, nous pouvions nous marier. D'ailleurs, c'était elle qui le demandait et moi je me contentais de dire oui De la même manière qu'il n'a pas de raison de refuser la compagnie des autres, il n'a pas de raison de refuser le mariage avec Marie. Enfin ou surtout ?, Meursault est étranger à lui-même. Dans la première partie du roman, nous lisons ce qui arrive à Meursault, sans qu'il n'analyse rien de ce qu'il se passe il n'est pas intéressé par sa propre vie, se contente d'observer, et ne pense pas. Dans la seconde partie, il est littéralement étranger de son propre procès. Le monde de la justice lui paraît obscure, abscons, distant. Certes, au fur et à mesure de sa détention, Meursault commence à comprendre qui il était, ce qui l'inspirait ou le faisait ressentir - et c'est peut-être pour cette raison qu'enfin, il se révolte, en se jetant plein de fureur sur l'aumônier. À ce moment, et à la limite de la nuit, des sirènes ont hurlé. Elles annonçaient des départs pour un monde qui maintenant m'était à jamais indifférent. Pour la première fois depuis bien longtemps, j'ai pensé à maman. Il m'a semblé que je comprenais pourquoi à la fin d'une vie elle avait pris un fiancé », pourquoi elle avait joué à recommencer. Là-bas, là-bas aussi, autour de cet asile où des vies s'éteignaient, le soir était comme une trêve mélancolique. Si près de la mort, maman devait s'y sentir libérée et prête à tout revivre. Personne, personne n'avait le droit de pleurer sur elle. Et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre. Comme si cette grande colère m'avait purgé du mal, vidé d'espoir, devant cette nuit chargée de signes et d'étoiles, je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l'éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j'ai senti que j'avais été heureux, et que je l'étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine. Illustration extraite de la bande-dessinée parue en 2013 de Jacques Ferrandez, L'étranger, d'après le roman d'Albert Camus. La mort Dans L'Étranger, on trouve en toile de fond le thème privilégié de la mort la mort de la mère de Meursault dans la première partie la mort de l'Arabe dans la seconde Ces deux parties vont même jusqu'à partager une symétrie formelle troublante 83 pages et 6 chapitres dans la première partie 87 pages et 5 chapitres dans la seconde partie Pour Camus, c'est un moyen de lier deux parties en apparence sans rapport à une seule et même idée somme toute, la vie n'est-elle pas seulement la conscience d'une existence qui se termine dans la mort ? Cette question n'est pas sans rappeler la thèse du philosophe Hegel pour qui l'Homme est l'être-pour-la-mort ; autrement dit, l'homme, dès sa naissance, n'a pour horizon que la fin de son existence. En somme, L'Étranger est une œuvre où se mêlent la vacuité de la condition humaine, la critique de la justice et le profond sentiment d'étrangeté que peut ressentir un homme envers la société mais aussi envers lui-même.
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