Quest-ce que lâeffet Dunning-Kruger ? Lâeffet Dunning-Kruger est un biais cognitif qui correspond Ă la tendance quâont les personnes les moins compĂ©tentes dans un domaine donnĂ© Ă sur-estimer leurs compĂ©tences. Et, inversement, pour les plus compĂ©tentes Ă sous-estimer leurs compĂ©tences. Ceux qui en sont atteints ont donc, sans sâen rendre compte, une illusion de
La croyance Introduction 1. Les differentes religions 2. Analyse de la notion 3. Les croyances non religieuses 4. Les dĂ©viations religieuses de la foi Ă la superstition 5. Importance socio-politique du phĂ©nomĂšne religieux 6. Les critiques anti-religieuses DĂ©finition Une croyance est un ensemble de reprĂ©sentations ou d'idĂ©es auxquelles un sujet donne son adhĂ©sion parce qu'il les tient pour "vraies" c'est Ă dire conformes au rĂ©el. La notion de croyance se scinde en deux volets Le contenu de la croyance et l'adhĂ©sion du sujet ou la foi. Le contenu de la croyance Les objets de croyance sont en rĂ©alitĂ© infiniment variĂ©s. Des petits lutins qui peupleraient nos forĂȘts, Ă l'idĂ©al de justice universelle, il existe tous les objets possibles et tous les degrĂ©s d'altitude. Sont objets de croyance Les sensations je crois ce que je vois, les imaginations, les prĂ©jugĂ©s, les superstitions, les rumeurs, les opinions diverses, les illusionsje crois que ce que je dĂ©sire existe rĂ©ellement, les mythes, les explications religieuses du monde, les idĂ©ologies politiques⊠Les valeurs comme la beautĂ©, le bien, le progrĂšs, l'Ă©galitĂ© âŠet mĂȘme la vĂ©ritĂ©. Les hommes eux-mĂȘmes. On peut croire en un individu particulier, en sa valeur, en sa sincĂ©ritĂ©. La construction du verbe croire varie en fonction des contenus de la croyance croire, croire que ..., croire en âŠ, croire au ⊠Croire ses parents, croire le gourou, croire son maĂźtre Platon, croire que la terre est plate, que les chats noirs portent malheur, croire en Dieu, croire en Satan, croire en Hitler, en l'homme, en l'art, en la vie Ă©ternelle, croire au PĂšre NoĂ«l, croire au miracle⊠Et mĂȘme paradoxalement croire en la science ! Cf. la secte des RaĂ©liens. Comment classer les croyances ? Il existe toute une hiĂ©rarchie des contenus de croyances. Il existe des croyances qui nous paraissent absurdes, d'autres plus acceptables, d'autres enfin tout Ă fait lĂ©gitimes comme celle de croire en la dignitĂ© humaine. L'on pourrait ĂȘtre tentĂ© d'opĂ©rer une classification par ordre d'importance ou de valeur. Mais quel critĂšre choisir qui ne relĂšve pas lui-mĂȘme de la croyance ? Tout le monde sait bien que l'on classe dans les superstitions les croyances qui sont Ă©trangĂšres aux nĂŽtres ! L'adhĂ©sion du sujet au contenu de sa croyance ou la foi. Ce lien du sujet Ă l'objet de sa croyance relĂšve plus du registre affectif que du registre intellectuel. Il se caractĂ©rise d'une part par une absence ou un degrĂ© peu Ă©levĂ© du filtre critique et par une intensitĂ© psychique qui se projette sur le contenu de la croyance. Le filtre critique Le sujet qui croit, fait confiance Ă son intuition, selon laquelle le contenu de sa croyance est vrai. Du coup, il accepte que sa croyance puisse Ă©chapper Ă toute vĂ©rification ou preuve. Pour lui la raison n'explique pas tout. Il y a de l'irrationnel et il y a accĂšs par sa foi. Cf. Pascal. Or c'est prĂ©cisĂ©ment ce qui oppose traditionnellement la croyance Ă la science ! La science appartient au domaine du rationnel, du vĂ©rifiĂ©, du prouvĂ©, du vraisemblable. Elle exige l'exercice permanent d'une activitĂ© critique, c'est Ă dire d'un filtre logique. Certes, tous les croyants ne sont pas "crĂ©dules", c'est Ă dire sans aucun esprit critique, mais en derniĂšre analyse, le fait que le contenu de leur croyance ne soit pas explicable rationnellement ni vĂ©rifiable, ne constitue pas en soi un obstacle Ă leur foi. L'intensitĂ© de la foi Dans le phĂ©nomĂšne de l'adhĂ©sion, le lien qui existe entre le sujet et l'objet de sa croyance est beaucoup plus affectif qu'intellectuel, mĂȘme si le "croyant", dans n'importe quel domaine, essaie de le justifier intellectuellement. Dans la foi, l'intensitĂ© psychique que le sujet concentre et projette sur l'objet de sa foi lui donne une aura, un relief, une force qu'il assimile Ă une certitude, Ă une conviction donc Ă une "vĂ©ritĂ©". En se rĂ©fĂ©rant Ă Freud, on pourrait dire que la foi est une sorte de relation d'amour sublimĂ© Ă l'objet de la croyance. La foi peut prendre la forme d'une passion. Beaucoup d'hommes sont allĂ©s jusqu'Ă sacrifier leur vie pour tĂ©moigner de leur foi. Les scientifiques n'Ă©prouvent guĂšre ce besoin ! Voir GalilĂ©e. Cette fantastique Ă©nergie du "croyant" lui donne une valeur de tĂ©moin exemplaire, un rayonnement, un charisme qui le rendent "fiable" aux yeux des autres et consolident son influence Ă travers le prosĂ©lytisme. On croit en un homme de foi, donc en ses croyances, et c'est le plus souvent de cette maniĂšre que les croyances se diffusent. Chacun devient Ă son tour un tĂ©moin et les croyances s'allument les unes aux autres par la communion des psychismes. Mais pourquoi s'attacher si fort Ă un objet de croyance ? Quels besoins la croyance comble-t-elle ? Le besoin de certitude ? de repĂšres ? de merveilleux ? de toute puissance ? d'immortalitĂ© ? ou tous les besoins Ă la fois ? Le plaisir de croire et mĂȘme celui de "faire semblant de croire" n'est-il pas liĂ© Ă une satisfaction imaginaire ou sublimĂ©e du dĂ©sir ? Voir le succĂšs de Harry Potter et celui du Seigneur de Anneaux qui rĂ©veillent chez l'homme moderne les antiques croyances Ă la magie. Nos croyances personnelles ne sont-elles pas le reflet de nos besoins secrets les plus importants ? Dans le cours qui suit nous examinerons quelques aspects de la croyance, d'abord la croyance religieuse et ses dĂ©viations superstitieuses, les nĂ©gations de la religion dans l'athĂ©isme qui peuvent ĂȘtre aussi des croyances, les croyances des sectes, et la mentalitĂ© magique. La croyance La foi se manifeste Ă travers le phĂ©nomĂšne religieux. La religion est un phĂ©nomĂšne social universel. J. Monod, dans son livre, le Hasard et la nĂ©cessitĂ©, explique ce caractĂšre universel de la religion par la sĂ©lection. Un peuple religieux est animĂ© d'une foi qui donne un sens Ă sa vie. La foi Ă©radique son angoisse et dynamise ses Ă©nergies. Il a donc nĂ©cessairement plus de courage, de force et plus de cohĂ©sion qu'un peuple sans religion. Il rĂ©siste mieux dans le combat pour la vie. Ce sont les peuples religieux qui ont triomphĂ© dans l'Ă©volution historique. La foi religieuse peut aider l'homme Ă atteindre les cimes de son ĂȘtre, Ă se dĂ©passer lui-mĂȘme dans la bontĂ© et la gĂ©nĂ©rositĂ© absolue, Ă trouver la paix et le bonheur intĂ©rieur, bref le tirer vers le haut. La religion peut aussi le mutiler, servir d'exutoire et d'excuse Ă sa perversitĂ© et l'entraĂźner vers le bas. Au XXI°, plusieurs tendances contraires se dessinent dans le monde 1- Une perte de vitesse des religions traditionnelles, et une dĂ©sacralisation de la vie en gĂ©nĂ©ral. 2- Une montĂ©e en flĂšche de lâislam et du bouddhisme en Orient et en Occident. Une montĂ©e en flĂšche du christianisme en Afrique. 3- L'apparition de comportements "religieux" qui dĂ©placent le sacrĂ© vers des idĂ©ologies politiques, la "religion" communiste, des objets, l'automobile, son salon, ses rites, voire rĂ©inventent leur "sacrĂ©" dans des sectes. Une religion se dĂ©finit par 1. L'adhĂ©sion Ă un ensemble de croyances formulĂ©es sous forme de doctrines ou de dogmes en un monde surnaturel la foi. 2. Le respect d'une morale la loi. 3. La pratique de rites collectifs. 4. L'appartenance Ă une communautĂ©. ProblĂ©matique Le besoin de croire traduit-il l'immaturitĂ© de lâhomme Celui-ci est-il Ă ce point inachevĂ©, infantile, non autonome qu'il ait besoin d'un pĂšre idĂ©al ? Ou bien ce besoin traduit-il sa conscience dâune dimension supĂ©rieure, dâune transcendance, dâun absolu qui le dĂ©passe ? Est-il l'expression de sa perfectibilitĂ© ? La religion permet-elle Ă lâhomme de progresser, dĂ©veloppe-t-elle sa dignitĂ©, son sens moral, sa responsabilitĂ©, lui ouvre-t-elle un espace de libertĂ© ? Les hommes de foi ou religieux tĂ©moignent-ils d'une expĂ©rience originale et sincĂšre, ou bien sont-ils les complices d'une manipulation du sacrĂ© ? La religion ne mutile-t-elle pas l'homme en l'aliĂ©nant ? La foi peut-elle dĂ©raper vers la superstition et alimenter le fanatisme ? Le refus de la religion traduit-il une incomprĂ©hension de la spiritualitĂ©, un orgueil narcissique dâune conscience qui se prend pour le centre du monde ? Ou bien exprime-t-il une volontĂ© de luciditĂ© et du courage ? La science et la philosophie peuvent-elles remplacer la religion ? Ou bien la religion a-t-elle sa spĂ©cificitĂ© ? Est-elle un phĂ©nomĂšne irrĂ©ductible ? Quelle est l'origine de la religion ? A. Selon les anthropologues, aprĂšs la dĂ©couverte du feu, une brĂšche s'ouvre sur le monde invisible. En effet, la modification du rythme du sommeil a fait entrer l'homme dans le sommeil paradoxal, et donc dans un autre type de rĂȘve plus complexe. Le remaniement du passĂ© met en scĂšne, comme s'ils Ă©taient vivants, des proches dĂ©cĂ©dĂ©s depuis longtemps. D'oĂč la possibilitĂ©, pour les vivants, de croire que les esprits des morts reviennent "vraiment" les visiter. Il faut donc respecter les morts, par des gestes symboliques les rites funĂ©raires apparaissent. Ils ont sans doute pour fonction d'apaiser, d'apprivoiser l'esprit des morts, voire d'implorer leur protection. La crainte de la mort serait sans doute Ă l'origine de la croyance en gĂ©nĂ©ral et des cultes. B. Selon les psychologues, les croyances religieuses trouveraient leur sources dans les mĂ©canismes psychiques. La religion serait le rĂ©sultat de la projection de dĂ©sirs non satisfaits. C. Selon les religieux, toute religion prend sa source dans une expĂ©rience mystique Un contact soudain avec une prĂ©sence puissante, lumineuse, aimante. ExpĂ©rience unique, extraordinaire, bouleversante, vĂ©cue comme une rĂ©vĂ©lation, transmutant la vie du sujet, et laissant une empreinte indĂ©lĂ©bile dans son esprit. Elle relĂšve de l'ineffable. Lorsque l'on parle de religion, deux questions se posent immĂ©diatement 1. De quelle religion s'agit-il ? En dehors des cinq grandes religions = celles qui comptent le plus d'adeptes, hindouisme, judaĂŻsme, bouddhisme qui au dĂ©but n'est pas une religion, christianisme et islam, il existe des milliers d'autres religions dans le monde. 2. Quel est le plan considĂ©rĂ© ? En effet le phĂ©nomĂšne religieux est protĂ©iforme. Il se manifeste Ă plusieurs niveaux a. Plan spirituel, monde intĂ©rieur la religion est l'expression d'une expĂ©rience mystique, rencontre personnelle avec le sacrĂ©, Ă©lan vers le divin, tension vers un dĂ©passement vertical de soi-mĂȘme, d'une foi authentique. Ce niveau correspond Ă ce que Bergson appelle "religion dynamique". b. Plan psychologique la religion imprime une maniĂšre de penser, de sentir et de vivre. Elle s'enracine dans le psychisme. Elle fait partie du tissu individuel et collectif. c. Plan social, monde extĂ©rieur la religion est une institution avec ses dogmes, ses rites, ses cultes, ses traditions, ses monuments, ses lois. "Religion statique" selon Bergson. Selon le plan considĂ©rĂ©, il est clair que toutes sortes de dĂ©viations, perversions et pathologies peuvent dĂ©river du phĂ©nomĂšne religieux ou se greffer sur lui. Nous en parlerons plus loin. 1. Les differentes religions Il existe cinq "grandes" religions dans le monde. Elles dĂ©crivent avec des mots diffĂ©rents des expĂ©riences "mystiques" voisines. Il n'est pas question de les Ă©tudier ici. Ce qui nous intĂ©resse, c'est le phĂ©nomĂšne religieux dans son ensemble. NĂ©anmoins rĂ©sumons succinctement ce qui les caractĂ©rise. L'Hindouisme vient du brahmanisme, religion fondĂ©e sur le texte des Upanishads. Il existe un Soi universel Brahman auquel la conscience individuelle Atman peut se relier, Ă condition d'appartenir Ă la caste supĂ©rieure, celle des prĂȘtres, les brahmanes, et de respecter le dharma = la loi de l'univers et la morale. L'hindouisme part de ces croyances et ajoute un panthĂ©on de divinitĂ©s qu'il considĂšre comme manifestations de LA divinitĂ© unique Brahman. L'hindouisme est un polythĂ©isme apparent qui exprime en rĂ©alitĂ© un monothĂ©isme ! D'abord, il existe trois dieux principaux Brahma, Vishnou, Shiva, et ensuite des centaines de divinitĂ©s subalternes. Les formes de la piĂ©tĂ© sont trĂšs nombreuses et variĂ©es. Le JudaĂŻsme est une religion fondĂ©e sur le livre la Bible. Elle affirme l'existence d'un Etre suprĂȘme, unique monothĂ©isme, qui a créé le monde et le gouverne avec bontĂ© et justice. Ce Dieu, YahvĂ©, a choisi le peuple d'IsraĂ«l, les HĂ©breux, pour se manifester par la parole. Le prophĂšte est l'intermĂ©diaire entre Dieu et son peuple. MoĂŻse est le premier prophĂšte et le fondateur de la religion juive. Dieu s'est rĂ©vĂ©lĂ© Ă lui sur le mont SinaĂŻ, et lui a donnĂ© les "tables de la loi" = les dix commandements. D'autres prophĂštes, IsaĂŻe, JĂ©rĂ©mie, EzĂ©chielâŠcomplĂštent l'enseignement de MoĂŻse. L'Ancien Testament est le rĂ©cit de l'histoire du peuple d'IsraĂ«l et de ses rĂ©vĂ©lations. L'alliance avec Dieu se rĂ©alisera au moment oĂč le Messie = "celui qui est oint du Seigneur", apparaĂźtra. Le Bouddhisme, Ă l'origine n'est pas une religion. Bouddha V° avant est un homme qui a vĂ©cu une expĂ©rience intĂ©rieure qu'il appelle "illumination". Celle-ci lui apporte la solution du problĂšme de la souffrance universelle, et lui rĂ©vĂšle les moyens de s'en libĂ©rer. Bouddha est d'abord un sage et un psychothĂ©rapeute ! Il insiste sur l'Ă©veil de la conscience, la "justesse" des actions et des pensĂ©es, le dĂ©tachement par rapport aux dĂ©sirs, le renoncement Ă l'ego, la compassion universelle, etc. Bouddha n'est pas un dieu, il enseigne que chaque homme a en lui la possibilitĂ© de faire la mĂȘme expĂ©rience que lui. Il a simplement indiquĂ© la voie, celle du "milieu". Mais dĂ©s sa mort, il a Ă©tĂ© quasiment dĂ©ifiĂ© par le peuple, et le bouddhisme est devenu une religion, avec ses croyances et ses rituels. Chaque culture l'a adaptĂ© Ă ses croyances et Ă ses coutumes... Le christianisme est une religion fondĂ©e sur la personne du Christ. Celui-ci a Ă©tĂ© reconnu, aprĂšs sa "rĂ©surrection", par un petit groupe de Juifs, comme le Messie annoncĂ© par les prophĂštes d'IsraĂ«l. Pour les ChrĂ©tiens, le Christ est Dieu lui-mĂȘme, s'incarnant et entrant dans l'histoire. L'Evangile, = "bonne nouvelle", propose d'offrir Ă l'humanitĂ© tout entiĂšre, une alliance avec Dieu, fondĂ©e sur l'amour et non plus sur la crainte. Chaque homme est appelĂ© Ă y rĂ©pondre en toute libertĂ©, Ă travers un engagement personnel. L'Islam est une religion fondĂ©e sur le Coran, qui contient les rĂ©vĂ©lations faites par Dieu Ă Mahomet Mohamed, VII°, par l'intermĂ©diaire de l'ange Gabriel. Dieu, Allah, est souverain, transcendant, unique, "clĂ©ment et misĂ©ricordieux". L'entrĂ©e dans la vie spirituelle exige le respect d'un morale parfaite pauvretĂ©, repentir, ascĂšse, piĂ©tĂ©, patience, humilitĂ©, crainte, espĂ©rance, amour, extinction de l'ego, contemplation du divin, et la pratique de rites, ramadan, pĂšlerinage Ă la Mecque, etc.. Chacune de ces religions se ramifie et se subdivise en de nombreux courants religieux qui se nomment aussi "religion". 2. Analyse de la notion 1. Etymologie Le mot "religion" aurait une double Ă©tymologie - Religere signifie "relier". Ici il s'agirait d'un lien vertical avec le sacrĂ©, et d'un lien horizontal des hommes entre eux. - Religio signifie "respect, vĂ©nĂ©ration, sacrĂ©, adoration, croyance, culte". Voir les textes de CicĂ©ron. 2. DĂ©finition La notion de religion implique 1. L'adhĂ©sion Ă un ensemble de croyances en un monde spirituel, surnaturel. Ce monde est soit peuplĂ© de plusieurs dieux polythĂ©isme ou d'un Dieu unique monothĂ©isme, soit sans Dieu. Dans la religion bouddhiste, cet univers est "pure luminositĂ© de l'esprit". Les religieux ont fixĂ© les modalitĂ©s de ces croyances dans des dogmes. Cette adhĂ©sion est volontaire, c'est la FOI. 2. La pratique de rites qui comprennent les cultes, maniĂšres de cĂ©lĂ©brer le divin. 3. Le respect d'une morale qui dĂ©finit le bien et le mal et impose donc des devoirs et des interdits. 4. L'appartenance Ă une communautĂ©. La finalitĂ© de la religion est la communion avec le divin. son but est de relier verticalement les hommes au divin, et de relier horizontalement les hommes entre eux, dans une fraternitĂ©. 3. Les composantes de la religion. Le sacrĂ© en gĂ©nĂ©ral Dieu, les croyances et les doctrines, la morale, les rites A. Le sacrĂ© Le sacrĂ© est le pivot essentiel de toute religion. En latin sacer signifie "ce qui ne doit pas ĂȘtre touchĂ©". La notion implique une idĂ©e de supĂ©rioritĂ© et le respect d'une distance. Mais pourquoi ne pas avoir le droit de "toucher", ni avec le corps, ni avec le regard, ni mĂȘme avec la pensĂ©e ? Il n'est permis ni de se reprĂ©senter Dieu, ni mĂȘme de le nommer dans la religion juive. ÂLa crainte Le sacrĂ© est une puissance dâun autre ordre que celle du monde empirique ou existentiel. Une existence d'une intensitĂ© absolue et permanente. Elle est force TOUTE PUISSANTE, Ă la fois diffuse, dangereuse, terrifiante, et incomprĂ©hensible, un mysterium tremendum mystĂšre qui fait trembler de crainte et dâeffroi. Cf YahvĂ© dans la Bible, sa puissance est terrible dĂ©luge, feu sur le SinaĂŻ "Tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette ; il voyait les flammes de la montage fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l'Ă©loignement. Ils dirent Ă MoĂŻse "Parle-nous toi-mĂȘme, et nous t'Ă©couterons ; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions."" Ancien Testament, Exode, 20. Voir l'Ă©pisode de Sodome et Gomorrhe... En face du sacrĂ©, il convient de se prosterner face contre terre, lire les textes⊠La fascination En mĂȘme temps que la crainte, le sacrĂ© exerce une fascination. Cf. mysterium fascinans. Le thĂ©ologien a forgĂ© le terme "numineux" du latin numen, la divinitĂ© pour traduire cette ambivalence de lâĂ©motion par rapport au sacrĂ© crainte et vĂ©nĂ©ration, respect. D'oĂč le dĂ©sir "dâembrasser" le divin, de le "toucher" en annulant la distance qui nous sĂ©pare de lui. Dans la Bible, GenĂšse, Adam et Eve touchent Ă l'arbre de la connaissance pour "devenir comme des dieux". Dans le discours dâAristophane, le Banquet de Platon, les hommes sont punis d'avoir tentĂ© "d'escalader lâOlympe", pour rejoindre les dieux. Mais trop s'approcher du sacrĂ© est un danger mortel. Adam et Eve en mourront, Icare en se brĂ»lant les ailes au feu du soleil, tombe et se noie dans l'ocĂ©an. "Ni le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face", La Rochefoucault. Il apparaĂźt nĂ©cessaire de gĂ©rer le rapport au sacrĂ©. C'est la fonction des rites assurer un lien au sacrĂ© tout en maintenant une distance protectrice. B. Dieu L'idĂ©e de Dieu est au cĆur du sacrĂ©. La question de Dieu est constamment reformulĂ©e Ă travers les siĂšcles. A dĂ©faut de le "sentir" les philosophes ont essayĂ© de penser Dieu. ÂEtymologie - Indo-europĂ©en dei = briller, dyu = jour, deus = Dieu, dies = jour, en latin, di dans lundi etc.⊠Le divin c'est d'abord une Ă©nergie qui brille et qui Ă©claire. A lâorigine les religions sont polythĂ©istes. Les Ă©nergies sont multiples et personnifiĂ©es. anthropomorphisme et mĂȘme zoomorphisme. cf. en Inde le dieu Ganesh a une forme dâĂ©lĂ©phant. Puis il y a eu une Ă©volution de la notion du divin vers une unification, une synthĂšse. Le monothĂ©isme rĂ©pond mieux au dĂ©sir humain dâexplication intelligible du monde. Dieu est devenu un principe dâordre. La notion de Dieu Ă©volue Ă travers l'histoire LâidĂ©e, ou le signifiĂ© de Dieu est trĂšs vague, varie en fonction des cultures, des individus, des Ă©poques. De lâAncien Testament au Nouveau Testament, de trĂšs grandes diffĂ©rences apparaissent dans la conception du divin, si l'on s'en tient Ă une lecture superficielle des textes. Par exemple, le Dieu de l'Ancien Testament, le Dieu des Juifs se dĂ©finit comme un pĂšre qui inspire le respect, la crainte, le tremblement. Il exige des sacrifices le fils d'Abraham. Il est cachĂ©, non reprĂ©sentable, il est interdit de s'en faire une image⊠Ses caractĂšres sont trĂšs diffĂ©rents de ceux du Dieu du Nouveau Testament, le Christ, Dieu des ChrĂ©tiens. En effet, celui-ci est un fils qui accepte d'ĂȘtre humiliĂ© frappĂ© et crucifiĂ© par les hommes. Il se "donne" en sacrifice. Il se montre en public. Il laisse l'empreinte de son visage sur le voile de VĂ©ronique, d'oĂč sans doute l'origine de l'iconographie religieuse. Chez les philosophes Ă©galement la conception de Dieu varie infiniment bien qu'ils tentent tous de "penser" Dieu Ă l'aide de la raison. Les diffĂ©rentes preuves classiques de lâexistence de Dieu Notion de thĂ©ologie 1- Preuves physiques - Preuve cosmologique Dieu est cause du monde cf. Platon, Aristote, philosophie judĂ©o-chrĂ©tienne. - Preuve tĂ©lĂ©ologique Dieu est la fin finalitĂ© de lâunivers. cf. Hegel, T. de Chardin, St Thomas... 2- Preuves mĂ©taphysiques - Preuve ontologique "Dieu est ce dont rien de plus parfait ne peut ĂȘtre pensĂ©" Saint Anselme. Donc selon Anselme, Dieu existe. En effet, sâil nâexistait pas, il lui manquerait une qualitĂ©, celle de l'existence, donc il ne serait pas parfait ! - Descartes, prouve l'existence de Dieu Ă partir de l'idĂ©e de parfait. Nous avons tous en nous l'idĂ©e de la perfection. Nous ne pouvons pas en ĂȘtre la cause puisque nous sommes imparfaits. Donc, la cause de cette idĂ©e de perfection existe en dehors de nous, elle est Dieu. D'autres philosophes admettent cette preuve comme valable Malebranche, Spinoza etc. 3- Preuves morales - Les postulats de la raison pratique. Selon Kant, les exigences de la "Raison Pratique", la conscience morale gravĂ©e au fond de nous, qui s'expriment sous la forme des impĂ©ratifs catĂ©goriques, impliquent, non pas la rĂ©alitĂ© certaine d'une justice divine aprĂšs la mort, mais l'espoir ferme qu'elle existe. - Les intuitions de l'Ăąme. Dieu apparaĂźt Ă certains comme objet d'une certitude intĂ©rieure inĂ©branlable. Sa prĂ©sence est immĂ©diatement reconnue. Cf. Rousseau, Bergson... 4. L'impossibilitĂ© de penser Dieu ou thĂ©ologie nĂ©gative ou "apophatique" Plusieurs thĂ©ologiens du Moyen Age affirment que tout ce que nous pouvons affirmer sur Dieu vient de nous. Nous concevons Dieu Ă l'image de ce que nous sommes. Dieu est absolument inconcevable. On ne peut absolument rien en dire qui ait une quelconque valeur. Cette thĂ©ologie est une invite au silence. Cf. ClĂ©ment d'Alexandrie II°, Denys l'ArĂ©opagite, V°, Nicolas de Cues, Jean de la Croix, etc. C. La foi, les croyances Si le sacrĂ© ou le divin est l'essentiel des croyances, il est accompagnĂ© d'une conception du monde qui explique l'origine du monde et de l'homme, la nature de Dieu, la composition du monde divin anges, archangesâŠ, l'origine du mal Satan, la crĂ©ation de l'homme, son destin, son but, ses devoirs envers Dieu et les autres hommes, le comportement de Dieu par rapport Ă lâhomme, son amour et sa bienveillance, mais aussi sa justice et sa sĂ©vĂ©ritĂ©, la destinĂ©e de l'homme aprĂšs sa mort, la fin du monde, Apocalypse⊠Le plus souvent ces croyances s'expriment Ă travers un langage symbolique mythique qui utilise des paraboles, des images. Il existe des "mythes morts", ceux auxquels on ne croit plus, les mythes grecs par exemple et "mythes vivants", ceux auxquels des religieux sont toujours attachĂ©s et qu'ils considĂšrent comme porteurs de vĂ©ritĂ©. Par exemple la Bible, l'Ancien Testament, pour les religieux juifs, chrĂ©tiens et musulmans contemporains. Les ChrĂ©tiens ajoutent l'Evangile, et les Musulmans le Coran, nous l'avons vu plus haut. D'autres "vĂ©ritĂ©s" sont codifiĂ©es dans des doctrines ou dogmes, par le clergĂ©. Les hommes religieux sont tenus d'adhĂ©rer Ă ces vĂ©ritĂ©s. Par exemple, pour les catholiques, le Credo en latin, "je crois", rĂ©sume l'essentiel de ce qu'un homme religieux doit croire. " Je crois en Dieu, le pĂšre tout puissant, crĂ©ateur du ciel et de la terre, et en JĂ©sus-Christ, son fils unique, notre Seigneur, qui a Ă©tĂ© conçu du Saint Esprit, est nĂ© de la vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a Ă©tĂ© crucifiĂ©, est mort, a Ă©tĂ© enseveli, est descendu aux enfers, est ressuscitĂ©, des morts, est montĂ© au cieux le troisiĂšme jour aprĂšs sa mort, est assis Ă la droite de Dieu le PĂšre tout puissant, d'oĂč il viendra juger les vivants et les morts. Je crois au St Esprit, Ă la sainte Eglise Catholique, Ă la communion des Saints, Ă la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s, Ă la rĂ©surrection de la chair, Ă la vie Ă©ternelle. Amen". Dogme de "l'immaculĂ©e conception" de la vierge, de l'infaillibilitĂ© pontificale, etc. Chaque religion constitue son corps de doctrines. Souvent, Ă l'intĂ©rieur d'une mĂȘme religion, les doctrines divergent, les conceptions de l'eucharistie, de l'autoritĂ© du pape, de la nature de la vierge etc. diffĂšrent grandement chez les ChrĂ©tiens. Les diffĂ©rents courants musulmans n'ont pas la mĂȘme conception de la "prĂ©destination", etc. De la foi ou des croyances dĂ©coule une morale. D. La Morale Dans la conception judĂ©o-chrĂ©tienne, les devoirs de lâhomme sont formulĂ©s sous la forme des "Dix commandements" DĂ©calogue de lâAncien Testament, Exode 20, donnĂ©s Ă MoĂŻse sur le Mont SinaĂŻ - 1 Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. [MonothĂ©isme] - 2 Tu ne te feras point d'image taillĂ©e, ni de reprĂ©sentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi l'Eternel, je suis un Dieu jaloux, qui punit l'iniquitĂ© des pĂšres sur les enfants jusqu'Ă la troisiĂšme et la quatriĂšme gĂ©nĂ©ration de ceux qui me haĂŻssent, et qui fais misĂ©ricorde jusqu'en mille gĂ©nĂ©rations Ă ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements. [Iconoclasme = refus des images] - 3 Tu ne prendras point le nom de l'Eternel en vain. [= tu ne "prononceras" pas] - 4 Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septiĂšme jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bĂ©tail, ni l'Ă©tranger qui est dans tes portes. .... [Shabbat ou sabbat samedi dans religion juive, dimanche dans religion chrĂ©tienne] - 5 Honore ton pĂšre et ta mĂšre....... [Respect des parents] - 6 Tu ne tueras point. [Interdiction du meurtre] - 7 Tu ne commettras point d'adultĂšre. - 8 Tu ne dĂ©roberas point. [Interdiction du vol] - 9 Tu ne porteras point de faux tĂ©moignage contre ton prochain - 10 Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bĆuf, ni son Ăąne, ni aucune chose qui appartienne Ă ton prochain." Ou encore "Aime ton prochain comme toi-mĂȘme". Beaucoup d'autres obligations et interdits s'ajoutent Ă ces lois. E. Les rites Les rites dĂ©limitent des "espaces sacrĂ©s", distincts de lâespace profane = quotidien, utilitaire. Les temples, les pyramides, les synagogues, les cathĂ©drales, les mosquĂ©es avec plusieurs zones dâisolement, enceintes, murs, chĆur, tabernacle...sont des espaces sacrĂ©s oĂč lâon pĂ©nĂštre vĂȘtu dâune certaine maniĂšre, avec une attitude de recueillement... Les rites dĂ©limitent aussi des "temps sacrĂ©s". Le sabbat, vendredi, samedi, ou dimanche consacrĂ© Ă Dieu. Les fĂȘtes, PĂąques, NoĂ«l, Ramadan etc., durant lesquelles des gestes, toujours identiques sont accomplis tenue, rituel de propretĂ©, ou alimentaire, attitudes variĂ©es de postures, paroles, priĂšres, cantiques, mantras= sons sacrĂ©s par exemple "AUM" en orient, lecture de textes sacrĂ©s, utilisations d'objets, chapelets, bougies, encens, moulins Ă priĂšres etc.. La rectitude des gestes et des intentions est essentielle. Si le clivage entre le sacrĂ© et le profane est annulĂ©, il y a impuretĂ©, souillure, profanation, blasphĂšme. Par exemple vendre du coca dans une mosquĂ©e, pique-niquer dans une cathĂ©drale etc. relĂšve du sacrilĂšge. Dans certains cas les religieux excluent le sujet de leur communautĂ©, c'est l'excommunication. Les rites permettent la mĂ©diation, la communication, le lien avec le monde surnaturel. Ils permettent aussi de crĂ©er des liens entre les hommes et de tisser une communautĂ© solide. Pour le religieux authentique, le dĂ©sir de communion avec le divin est gratuit, dĂ©sintĂ©ressĂ©. Elle lui permet de rĂ©gĂ©nĂ©rer son Ăąme, de s'amĂ©liorer, de se perfectionner. Mais ces mĂȘmes rites risquent de figer la religion. Bergson distingue deux sortes de religions l'une "dynamique", issue de l'extase, de "l'Elan Vital", l'autre "statique", close, figĂ©e, dĂ©naturĂ©e par les institutions de la sociĂ©tĂ©. Elle est une "retombĂ©e" de l'Ă©lan vital. Cf. Les Deux Sources de la Morale et de la Religion. 3. Les croyances non religieuses D'autres croyances sont Ă la pĂ©riphĂ©rie de la religion, mais ne sont pas religieuses au sens strict. Un spiritualiste est un ĂȘtre humain qui accepte d'adhĂ©rer Ă des croyances en un monde surnaturel, mais sans adhĂ©rer aux dogmes, sans pratiquer les rites et sans appartenir Ă une communautĂ© religieuse prĂ©cise. "Croyant non pratiquant". Il n'est pas religieux au sens strict puisqu'il ne pratique pas de rites et ne frĂ©quente pas la communautĂ©. Un pharisien au sens figurĂ©, est un homme qui aime les rituels dâune religion et les pratique avec assiduitĂ©. Il privilĂ©gie la forme sur l'esprit. En outre souvent, sa conduite morale n'est pas en accord avec les valeurs de sa religion. Les rituels et les cultes peuvent avoir une grande valeur affective et esthĂ©tique pour certains. Un mariage dans une cathĂ©drale, au son des grandes orgues, a plus de classe que dans une mairie ! Un mystique est un ĂȘtre humain qui a fait lâexpĂ©rience du mystĂšre ! Il est "entrĂ©" dans ce monde surnaturel. Il a vĂ©cu un contact avec le divin, il a "rencontrĂ© Dieu". Donc, il nâa pas ou plus besoin des rites, ni de la communautĂ©. Il nâest non pas reliĂ© de lâextĂ©rieur, mais liĂ© intĂ©rieurement au divin. Il ne "croit" plus, il "sait" grĂące Ă une rĂ©vĂ©lation. Il sort des rituels. Son aventure est personnelle. Le plus souvent il s'isole et vit en ermite. Les "Ă©rĂ©mĂ©tiques" Ă©taient ces moines mystiques qui vivaient en solitaires dans le dĂ©sert. Il peut ĂȘtre fondateur dâune religion ou marginalisĂ© par elle si elle est trop statique. Un philosophe peut croire ou ne pas croire en lâexistence d'un monde surnaturel. Il ne pratique aucun rituel. Platon affirme l'existence d'un monde spirituel qu'il nomme "monde intelligible", et d'un Dieu. Cette croyance implique une morale, mais aucun rite prĂ©cis. Un sorcier ou shaman, pratiquant de la magie, nâest pas un religieux et pourtant, il a des croyances et il pratique des rites! DiffĂ©rences entre la religion et la pensĂ©e magique 1. Croyances Les sorcier croit quâil existe des forces invisibles, le "MANA" ou les "esprits". Ces forces, loin d'ĂȘtre surnaturelles, circulent Ă travers la nature, elles n'ont pas les caractĂšres du sacrĂ©. Elles sont manipulables. 2. Rites Certes, le sorcier utilise des rites. Mais ceux-ci sont personnels, transmis secrĂštement par un autre sorcier, dans le but de maĂźtriser ces forces. Aucun rite collectif. 3. La finalitĂ© de ces rites n'est pas du tout de se relier au divin dans une communion gratuite. Au contraire, le sorcier dĂ©sire canaliser, utiliser, dominer ces forces dans le but d'en obtenir du pouvoir, soit pour faire le bien "magie blanche", soit pour faire le mal "magie noire". Ses offices ne sont pas gratuits, on le paie, on lui fait un cadeau. IdĂ©e de pacte, dâintĂ©rĂȘt, de gain, de puissance, de commerce et dâefficacitĂ© concrĂšte. Le sorcier ou Shaman manipule la pensĂ©e symbolique. Il pense, et peut, agir sur la nature ou les ĂȘtres en manipulant des symboles. La pensĂ©e magique se fonde sur l'idĂ©e que lâĂ©nergie, ou les forces, circulent en empruntant des circuits analogiques = des rĂ©seaux de ressemblances. Par exemple un cheveu d'un individu est un moyen pour se relier Ă son possesseur. L'action circule, ou se propage, par "rĂ©sonance" ou "sympathie". Il peut y avoir un rapport avec la religion, parce que souvent les sorciers manipulent des symboles religieux. Ils les croient plus efficaces, en raison de leur participation Ă la puissance du sacrĂ©. Explication selon la psychanalyse En manipulant les symboles = signifiants, on manipule aussi les signifiĂ©s. Les signifiĂ©s des symboles sont eux-mĂȘmes connectĂ©s Ă des reprĂ©sentations psychiques conscientes et surtout inconscientes. Ces reprĂ©sentations sont elles-mĂȘmes reliĂ©es Ă des affects. Donc ces rites magiques symboliques sont en mĂȘme temps des manipulations psychiques d'une trĂšs grande puissance. Le sorcier peut dĂ©clencher chez son "client" ou chez sa "victime" Ă condition qu'ils partagent le mĂȘme langage symbolique un processus psychique inconscient d'une efficacitĂ© absolue. L'Ă©toffe psychique du consultant rĂ©agit et obĂ©it aux ordres du langage symbolique Ă l'insu de sa volontĂ© consciente. Ce processus s'appelle "causalitĂ© psychique". Nous l'avons dĂ©jĂ abordĂ©e dans le "meurtre archaĂŻque", en anthropologie.] Toutes ces attitudes ont un lien avec la religion, mais elles se situent en marge de la religion. Il n'y a aucune homogĂ©nĂ©itĂ© dans les religions, et l'on constate des glissements et des dĂ©viations dans toutes les directions. Aucune religion n'Ă©chappe Ă ces tiraillements, Ă ces morcellements, ni Ă ces marginalisations. Beaucoup plus graves sont les dĂ©viations qui engendrent de vĂ©ritables "perversions" religieuses. 4. Les dĂ©viations religieuses de la foi Ă la superstition ReprĂ©sentons-nous la religion dans son ensemble comme un triangle Au sommet, le mystique ou le prophĂšte. Celui qui a un contact direct avec le sacrĂ©. Son expĂ©rience est, au sens propre, "extra-ordinaire". Il n'existe aucun mot dans le vocabulaire ordinaire pour la traduire. Elle est ineffable. Or le mystique dĂ©sire, par enthousiasme et par gĂ©nĂ©rositĂ©, la communiquer Ă ses semblables. Il veut "dire" "l'indicible", tĂąche impossible, Ă moins d'utiliser un langage analogique, qui Ă l'aide d'images, de symboles, de paraboles ne peut que suggĂ©rer ce qu'il a "vu". Premier glissement le dĂ©calage nĂ©cessaire entre le signifiĂ© = le vĂ©cu de la rĂ©vĂ©lation et le signifiant = sa traduction dans un code. Du signifiĂ© Ă son codage il y a dĂ©perdition de sens. Voir dans le cours de linguistique, le Langage, le § sur la communication. L'Esprit diffĂšre nĂ©cessairement de la lettre. La lettre appauvrit l'Esprit. DeuxiĂšme Ă©tage, les disciples. Ceux qui ont vu, "entendu" et cru les paroles du mystique. Ils sont les premiers tĂ©moins et les premiers convertis. Ils veulent immortaliser ces paroles sacrĂ©es. Ils les Ă©crivent. Ils sont Ă l'origines des textes sacrĂ©s, Ancien Testament, Nouveau testament, Coran⊠DeuxiĂšme glissement le "malentendu". Tout interlocuteur dĂ©code un discours en fonction de ce qu'il est, de son propre vĂ©cu. Il tĂ©moigne par rapport Ă sa propre expĂ©rience. Il interprĂšte nĂ©cessairement. Le disciple Ă©crit ce qu'il a compris, en utilisant son propre, dans sa propre langue. Par exemple, alors que le Christ a parlĂ© en aramĂ©en ses paroles ont Ă©tĂ© transcrites en grec. D'oĂč les divergences des textes et les conflits d'interprĂ©tations. TroisiĂšme Ă©tage, les prĂȘtres, fonction sacerdotale = "qui remplit la fonction sacrĂ©e". Ils sont les intermĂ©diaires entre le monde du sacrĂ© et le peuple. Il peut exister toute une hiĂ©rarchie entre eux. Par exemple chez les Catholiques le pape, les cardinaux, les archevĂȘques, les Ă©vĂȘques, les prĂȘtres, etc.. Ils ont une grande autoritĂ© en ce qui concerne l'interprĂ©tation des textes sacrĂ©s. Ce sont eux qui Ă©laborent la "doctrine" ou "dogme", c'est-Ă -dire l'ensemble des "vĂ©ritĂ©s" auxquelles il faut croire. Le prĂȘtre est investi d'une grande puissance spirituelle en raison de son lien avec le sacrĂ©. TroisiĂšme glissement l'ambivalence du pouvoir liĂ© au sacrĂ©. Qui est le prĂȘtre ? Quelles sont ses vĂ©ritables motivations ? Sa vocation pour la prĂȘtrise vient-elle d'un appel vivant, d'un Ă©lan vertical vers une spiritualitĂ© authentique, vers le divin ? Ou au contraire cette vocation ne peut-elle pas rĂ©sulter d'une ruse de son inconscient, d'une confusion entre le sacrĂ© et la volontĂ© de puissance ? Nietzsche a montrĂ© combien l'exercice de la fonction sacerdotale pouvait ĂȘtre une fantastique satisfaction dĂ©tournĂ©e et sublimĂ©e de la volontĂ© de puissance et conduire Ă une fĂ©roce manipulation du sacrĂ©. Exercice de la puissance sur les consciences, en imposant "La" vĂ©ritĂ©. Puissance sur la vie et sur la mort. L'histoire a souvent montrĂ© cette tragique perversion de la religion. Au moment de l'Inquisition par exemple.  QuatriĂšme Ă©tage, le peuple. L'ensemble des hommes qui n'ont pas eu de "rĂ©vĂ©lation". L'expĂ©rience, la psychologie, la sociologie, l'Ă©pistĂ©mologie nous apprennent que le peuple dans l'ensemble rĂ©agit avec ignorance, crĂ©dulitĂ©, superstition et immaturitĂ©. Il est trĂšs facile Ă manipuler. Derniers glissements au niveau du peuple. - Son dĂ©sir de certitude et son ignorance le conduisent facilement au dogmatisme confusion entre la foi qui est adhĂ©sion intĂ©rieure Ă une croyance et le dogmatisme qui est certitude absolue de dĂ©tenir La vĂ©ritĂ©, et condamnation de toutes les autres croyances. Tendance de chaque peuple religieux Ă penser que sa religion est la seule dĂ©tentrice de LA vĂ©ritĂ©, donc Ă se placer au-dessus des autres. Le dogmatisme religieux est un terrible condensateur de violence cf. R. Girard La violence et le sacrĂ©. Le dogmatisme engendre tout naturellement le fanatisme. Mourir pour son Dieu est un idĂ©al indĂ©passable ! - Sa crĂ©dulitĂ©, homo credulus, le conduit Ă la superstition confusion entre la spiritualitĂ© et la magie. Par exemple la pratique des "Indulgences" chez les ChrĂ©tiens, la fabrication de "chĂšques pour l'au-delĂ " chez quelques Bouddhistes. La superstition fait croire qu'il faut Ă©tablir un "commerce" avec le ciel ! Voici un "billet de banque Ă valoir pour l'autre monde", destinĂ© Ă ĂȘtre brĂ»lĂ© devant un temple bouddhiste en ThaĂŻlande - Son immaturitĂ© et son sentiment d'insĂ©curitĂ© le conduisent Ă s'abandonner totalement, avec confiance Ă ceux qui le guident et Ă les croire investis d'un pouvoir absolu comme s'ils Ă©taient eux-mĂȘmes des dieux. D'oĂč la soumission et l'exploitation possibles et rĂ©elles du peuple par la religion. Voir plus loin la conception de Marx Toutes ces mĂ©diations rendent inĂ©vitables les dĂ©viations. Et c'est par ses dĂ©viations et ses superstitions que la religion prĂȘte le flanc Ă tant de critiques. Les sectes sont un exemple de dĂ©viation, elles sont des phĂ©nomĂšnes para-religieux. Les sectes l'exploitation commerciale des croyances Au dĂ©part toute religion apparaĂźt comme une secte. Puis, elle se socialise et s'institutionnalise. Aujourd'hui, des hommes ont compris qu'il pouvaient vendre du sacrĂ© et de la spiritualitĂ© de bazar. Le terme de secte s'est diabolisĂ©. Il existe des milliers de sectes, certaines sont de simples communautĂ©s spirituelles, d'autres sont dangereuses. Une "secte" est suspecte quand son "gourou", se prĂ©tendant mandatĂ© par le divin, exige de ses adeptes le sacrifice leur libertĂ©, leur argent, leur soumission sexuelle, voire leur vie suicides collectifs. Les mĂ©thodes de recrutement utilisent des discours trĂšs persuasifs et efficaces dont les thĂšmes sont les suivants 1. Le gourou a vu Dieu ou a Ă©tĂ© appelĂ© par lui ou bien il a Ă©tĂ© en contact avec des extra-terrestres. Des secrets trĂšs importants lui ont Ă©tĂ© confiĂ©s. 2. La fin du monde "Apocalypse" est toute proche. Cette "rĂ©vĂ©lation" engendre de la crainte, de l'angoisse voire de la terreur, Ă partir desquelles il est facile de manipuler le sujet. 3. Quelques "Elus" vont ĂȘtre sauvĂ©s. Justement le sujet en question ! Ces techniques flattent son orgueil et le rassurent. 4. Tous ces ĂȘtres supĂ©rieurs aux autres, ceux de la secte, sont incompris, opprimĂ©s, attaquĂ©s, persĂ©cutĂ©s par une sociĂ©tĂ© dĂ©cadente, diabolique et perdue. CrĂ©ation d'un sentiment de paranoĂŻa. 5. Il faut donc s'isoler du monde couper tout contact avec la famille, la sociĂ©tĂ©, les mĂ©dias, et se serrer les coudes. 6. Il faut renoncer Ă ses habitudes nĂ©gatives et se soumettre parfaitement Ă une discipline de fer, qui est en rĂ©alitĂ© un conditionnement - TrĂšs peu de sommeil, pour rĂ©sister Ă la paresse. - JeĂ»nes trĂšs frĂ©quents pour purifier le corps. - Pratiquer les rites, souvent empruntĂ©s Ă des cultes religieux traditionnels et mettant en scĂšne des symboles comme l'eau, le feu, le soleil⊠Appel au sacrĂ©. - Apprentissage d'un vocabulaire Ă©sotĂ©rique et rĂ©pĂ©tition constante des mĂȘmes formules. - Aucune lecture personnelle. Tout ce qui vient de l'extĂ©rieur est faux et dangereux. - Silence. Il faut se taire. 7. DĂ©pendance Ă©conomique il faut donner son argent, tout sacrifier Ă la secte, ce sacrifice sera rĂ©compensĂ© au centuple. 8. Soumission totale au gourou. Fascination pour le "MaĂźtre", auquel on doit TOUT offrir sa confiance absolue, ses services, son corps, son sexe, sa vie, sa mort⊠Voir la secte de Gilbert Bourdin au Mandarom, dans le sud-est. Jim Jones aux 923 "suicidĂ©s, en 1978 etc., plus rĂ©cemment l'affaire du "temple du soleil". Les "faux gourous" font un profit personnel avec le dĂ©sarroi et l'angoisse existentielle des hommes. Un vrai "MaĂźtre", s'il en existe, fonde sa communautĂ© sur la valeur du respect rĂ©ciproque. Il dĂ©veloppe l'esprit critique de son disciple, le conduit Ă l'exercice de sa libertĂ©, c'est-Ă -dire Ă se passer de lui-mĂȘme son MaĂźtre ! Il ne lui demande pas d'argent, ne s'enrichit pas Ă son dĂ©triment. Le MaĂźtre est celui qui, ayant une rĂ©elle supĂ©rioritĂ©, en spiritualitĂ©, en sagesse, en savoir, en philosophie ⊠offre toute sa richesse. Finalement, il annule l'inĂ©galitĂ© et transforme son disciple en MaĂźtre, et surtout, il s'efface⊠5. Importance socio-politique du phĂ©nomĂšne religieux Les religions ont marquĂ© et marquent les mentalitĂ©s collectives et individuelles, mĂȘme si les hommes ne les pratiquent plus depuis longtemps. Elles structurent les ĂȘtres jusque dans les dĂ©tails les plus concrets de leur existence physique, affective, imaginative, intellectuelle, sociale⊠Elles engendrent des comportements typiques par rapport Ă la vie, Ă la mort, au plaisir et Ă la douleur, au sexe, Ă l'argent, au travail, Ă autrui, au temps⊠Il est possible qu'elles aient sacralisĂ© des conduites, sĂ©lectionnĂ©es, conservĂ©es par l'usage Ă cause de leur utilitĂ© ou de leur efficacitĂ© Ă une Ă©poque donnĂ©e. Elles ont du interdire d'autres conduites, jugĂ©es nuisibles, en en faisant des tabous. A. Quelques aspects positifs Plan pratique HygiĂšne. Toutes les religions ont des rituels de purification par l'eau ou par le feu, des rituels alimentaires, viande casher, aliments Ă ne pas mĂ©langer, boissons interdites, pĂ©riodes de jeĂ»ne. En Inde les prĂȘtres avaient l'interdiction de manger dans des bols Ă©brĂ©chĂ©s, en outre ils devaient Ă©bouillanter leur rĂ©cipient avant toute utilisation. Leur repas, une fois terminĂ©, devait ĂȘtre recouvert d'un tissu blanc pour le protĂ©ger de la "contagion" de n'importe quel regard. Des rituels de propretĂ© corporelle "puretĂ©". Des rituels circoncision et interdits sexuels freinent la contagion des maladies sexuelles. Les positions et mouvement de certaines priĂšres exigent un travail sur le corps. Par exemple la priĂšre de l'Islam, six fois par jour, fait travailler tous les muscles du corps. Plan psychologique Les priĂšres et les mĂ©ditations exigent de vĂ©ritables temps de pause et ont un pouvoir calme et de relaxation, production d'ondes "alpha" selon les chercheurs. La musique sacrĂ©e peut exercer un pouvoir de guĂ©rison, voir aujourd'hui les ouvrages de musicothĂ©rapies. L'affirmation que Dieu est toujours prĂ©sent et voit tout, permet une communication quasi ininterrompue. Le croyant n'est jamais vĂ©ritablement seul. Cette prĂ©sence aimante bienveillante peut lui donner espoir et force. Chez le catholique, l'institution de la confession fonctionne comme une soupape de sĂ©curitĂ©, face Ă l'angoisse et Ă la culpabilitĂ©. Les psychanalystes ont mis en Ă©vidence un lien trĂšs Ă©troit entre le bouddhisme et la psychanalyse au point de voir dans le bouddhisme une vĂ©ritable mĂ©thode psychothĂ©rapeutique. En donnant Ă ses croyants une vision cohĂ©rente du monde, et surtout un sens Ă leur propre vie, la religion permet une diminution de l'angoisse, donc une meilleure canalisation et une gestion plus efficace des Ă©nergies. Elle dynamise l'Ă©nergie en proposant une finalitĂ©. Plan sociologique La religion maintient la cohĂ©sion du groupe par un ensemble d'interdits limitant l'agressivitĂ© et la violence entre coreligionnaires et des rites et traditions favorisant les liens, fĂȘtes, mariages, communautĂ©. Les hospices, les Ă©coles, les orphelinats ont Ă©tĂ© fondĂ©s en premier par les religieux, dans toutes les religions. Plan moral Chaque religion, au moins Ă l'intĂ©rieur d'elle-mĂȘme, exige le respect du "prochain", en tant que crĂ©ature de Dieu, donc frĂšre. Si chaque ĂȘtre humain est le reflet de dieu, alors une vĂ©ritable justice = respect de la dignitĂ© de chaque homme peut exister. Le Christ, dans l'Evangile, valorise la dignitĂ© de la femme. Le Bouddha a des disciples femmes. Le Coran reconnaĂźt le femme comme une personne ayant des droits. La menace d'une punition divine a pour fonction de maintenir l'ĂȘtre humain dans le "droit chemin" et de contenir la dĂ©linquance. Plan culturel Pour louer Dieu, les artistes ont dĂ©ployĂ© le maximum de leur gĂ©nie et de leur habiletĂ© technique. L'art sacrĂ© est un trĂ©sor de l'humanitĂ©. Voir ce que Freud dit du processus de sublimation. Les religions participent Ă l'augmentation et Ă la conservation du patrimoine culturel. En Occident, durant tout le Moyen Age, les moines ont recopiĂ© et conservĂ© tous les manuscrits de l'AntiquitĂ© littĂ©rature, science, philosophie. Voir le film Au Nom de la Rose. En Orient, les "Brahmin" = prĂȘtres du brahmanisme, transmettent et Ă©tudient toute la production intellectuelle de l'Inde poĂ©sie, cosmologie, mĂ©decine, littĂ©rature, philosophie⊠Les monastĂšres tibĂ©tains sont de vĂ©ritables universitĂ©s. Plan Ă©conomico-politique Valorisation du travail "Tu gagneras ton pain Ă la sueur de ton front" chez les JudĂ©o-chrĂ©tiens, donc la religion favorise le dĂ©veloppement d'une certaine richesse Ă©conomique. Cependant, le rĂŽle de la religion est Ă double tranchant. En effet un rite, positif au dĂ©part, peut se retourner en son contraire, ou avoir simultanĂ©ment des effets bĂ©nĂ©fiques et pervers. B. Quelques aspects nĂ©gatifs Plan pratique Si l'eau est polluĂ©e comme c'est le cas en Inde alors, les rituels de purification par l'eau deviennent causes de contamination amibes. Si la consommation de viande est interdite, en Orient les animaux ont une Ăąme, puisqu'ils peuvent ĂȘtre la rĂ©incarnation d'un humain, le manque de protĂ©ines affaiblit la population! Plan psychologique Les tabous concernant la vie sexuelle engendrent des nĂ©vroses et des perversions, avec tout leur cortĂšge de symptĂŽmes. Voir tout le cours sur la psychanalyse. Le systĂšme de croyances peut couper l'homme du rĂ©el. Plan sociologique Chaque groupe religieux en affirmant sa supĂ©rioritĂ© sur les autres religions, se coupe de la "communautĂ©" universelle, crĂ©e un phĂ©nomĂšne de rejet et engendre de l'hostilitĂ©. Les croyances Ă©voluent souvent vers le dogmatisme. La violence est canalisĂ©e, et d'autant plus intense qu'elle se met au service du "sacrĂ©". Voir les thĂšses de sur les liens entre la violence et le sacrĂ©. Les guerres de religion sont parmi les plus fĂ©roces! Plan moral MĂ©pris de celui qui n'appartient pas Ă la mĂȘme religion. MalgrĂ© les textes, les diffĂ©rentes religions, tĂ©moignent d'une rĂ©elle misogynie et d'hypocrisie par rapport aux femmes la femme est digne et respectable Ă condition d'accepter un rĂŽle de servante de Dieu certes, mais surtout de l'homme. En Inde sa supĂ©rioritĂ© spirituelle implique l'acceptation d'une infĂ©rioritĂ© existentielle. Des auteurs chrĂ©tiens se sont mĂȘme demandĂ© si la femme avait une Ăąme. Lire Les quatre femmes de Dieu, Guy Bechtel Ă©d. Plon 2000 A quelques variantes prĂšs toutes les grandes religions ont la mĂȘme conception, sauf le bouddhisme Ă son origine, mais quand il devient une religion, il n'Ă©chappe pas Ă la rĂšgle. Cf. la position extrĂ©miste des Talibans Plan culturel En Occident, conservation du patrimoine, mais blocage du progrĂšs scientifique. L'Eglise refuse la dissection, la thĂ©orie de GalilĂ©e, puis celle de Darwin. Il faut attendre le XX° pour que ces deux derniers soient rĂ©habilitĂ©s. Plan esthĂ©tique Souvent la religion a freinĂ© et canalisĂ© le gĂ©nie des artistes par une censure trĂšs sĂ©vĂšre. Plan socio-politique La religion est un instrument possible et rĂ©el d'oppression et de rĂ©pression. Elle justifie toutes les sortes d'Inquisitions. Selon Marx elle justifie et consolide toutes les inĂ©galitĂ©s. Si tout est voulu par Dieu, alors les hommes doivent accepter leur destin. Ils doivent avoir le courage et la patience de supporter leurs souffrances. Ils seront rĂ©compensĂ©s dans l'au-delĂ . Selon Marx la religion est "l'opium du peuple" en ce sens qu'elle endort les hommes, et permet aux dominants de les exploiter sans dĂ©dommagement. Elle est donc le mensonge des forts contre les faibles, afin de les affaiblir encore plus. La religion ne profite qu'aux exploitants. 6. Les critiques anti-religieuses 1. Les matĂ©rialistes de l'AntiquitĂ© DĂ©mocrite, Epicure, LucrĂšce. Tout est fait d'atomes. Tout se dĂ©fait Ă la mort. L'Ăąme est faite d'atomes subtils qui se dĂ©sagrĂšgent eux aussi Ă la mort. Les dieux ne s'occupent pas de nous. Ils sont en partie créés par notre imagination. La mort n'est pas Ă craindre puisque lorsqu'elle est lĂ , nous ne sommes plus lĂ ! "L'ignorance et la peur sont les deux pivots de la religion", LucrĂšce, Le Bon Sens,X. 2. Spinoza affirme que la religion est "l'asile de l'ignorance". Les hommes prĂȘtent Ă Dieu leurs propres passions. Lire le TraitĂ© thĂ©ologico-politicus. 3. Marx Marx part d'une conception de Feuerbach philosophie allemand selon lequel la religion est la projection d'un rĂȘve, inventĂ© par la classe dominante. Le peuple est malheureux, pauvre ignorant et sans espoir. Il convient donc de lui redonner du courage en lui faisant accepter sa vie misĂ©rable, en l'embellissant de l'intĂ©rieur, en lui offrant l'espoir d'une vie future parfaite, Ă condition qu'il soit vertueux, honnĂȘte, patient, humble, obĂ©issant et travailleur. Une soumission totale de la classe laborieuse s'obtient en quelque sorte Ă peu de frais et rapporte "gros" Ă la classe dominante. La religion est un "opium" pour Marx puisqu'elle fait faire de beaux rĂȘves, affaiblit de plus en plus le sens critique, anĂ©antit tout esprit de rĂ©volte et paralyse tout progrĂšs social. Elle est donc un poison. Cette soumission s'obtient Ă l'aide de formules telles que "Bienheureux les pauvres, le royaume des cieux est Ă eux", ou encore, "Esclaves, demeurez soumis Ă vos maĂźtres car toute autoritĂ© vient de Dieu." Paul, EpĂźtre aux Corinthiens. RĂ©flexion critique en Inde, la caste des brahmin prĂȘtres n'est pas la plus riche. Les prĂȘtres en effet n'ont pas le droit de gagner de l'argent. Le Bouddha refuse l'argent. Les moines bouddhistes font vĆu de pauvretĂ©. Le Christ appartient Ă une classe pauvre, dans un Ă©tat dominĂ© par les Romains. 4. Le matĂ©rialisme nietzschĂ©en Tous les hommes ont peur de la mort. Ils s'inventent un monde au-delĂ de ce monde afin de ne pas mourir. Nietzsche critique simultanĂ©ment les platoniciens et les croyants et les appelle "Les hallucinĂ©s de l'arriĂšre-monde". La religion est l'expression de la lĂąchetĂ© humaine, elle a "donnĂ© du poison Ă boire Ă Eros". Pour Nietzsche il faut avoir le courage d'accepter la mort, et de renoncer Ă la croyance en Dieu. "Dieu est mort", il faut sacraliser la vie et la matiĂšre, et croire en l'homme. 5. L'athĂ©isme freudien L'insĂ©curitĂ© de la vie engendre le malaise, la peur et l'angoisse. L'ĂȘtre humain projette la figure d'un pĂšre idĂ©al, Ă partir de la conception qu'il avait de son pĂšre au moment de sa toute petite enfance pĂšre prĂ©-oedipien. Ce pĂšre lui paraissait dĂ©tenir le savoir absolu et la toute puissance. Cf. l'expression des petits "Moi, mon pĂšreâŠ". Cette image survalorisĂ©e du pĂšre est projetĂ©e dans l'au-delĂ , et fabrique de toute piĂšce un ĂȘtre parfait, omniscient, tout puissant et protecteur Dieu le PĂšre. La religion procĂšde d'une illusion, c'est-Ă -dire de la dĂ©rivation d'un dĂ©sir infantile. La religion crĂ©e des interdits et surtout des tabous. Le tabou empoisonne la pulsion de vie. Elle est, en grande partie, responsable des nĂ©vroses de l'homme occidental. Mais en mĂȘme temps, la religion crĂ©e des rituels dont la fonction est de diluer l'angoisse et de l'apaiser. Elle enferme donc les religieux dans une dĂ©pendance dont ils ne peuvent se dĂ©livrer eux-mĂȘmes. A cĂŽtĂ© de cette critique et explication psychologique, Freud propose , dans MoĂŻse et le monothĂ©isme, une explication anthropologique la religion dĂ©riverait du meurtre du pĂšre archaĂŻque. NĂ©cessitĂ©, pour Freud, de se dĂ©sillusionner, de se dĂ©gager de la religion et d'accĂ©der Ă la luciditĂ©, pour devenir adulte. Marx, Nietzsche et Freud sont les trois "MaĂźtres du soupçon", selon l'expression de Paul Ricoeur. La religion est un phĂ©nomĂšne irrĂ©ductible. Elle apparaĂźt dĂ©s que l'homme se trouve en face du cosmos. Comme un "Poucet" perdu et dĂ©sorientĂ© dans sa forĂȘt, l'ĂȘtre humain cherche Ă se relier Ă une existence invisible. C'est par le symbole d'abord qu'il exprime son intuition de la transcendance. - L'Ecole de Franckfort, nĂ©o-marxiste accepte de reconnaĂźtre comme caractĂ©ristique fondamentale de l'homme, d'ĂȘtre un Homo symbolicus. Elle reconnaĂźt le symbole comme une force et lui donne la valeur de ce que Winnicott appelait "l'objet transitionnel", objet qui fonctionne comme un lien entre le nouveau-nĂ© et sa mĂšre. - Selon Jung, le langage symbolique et le langage religieux sont porteurs de sens, comme s'ils Ă©manaient d'un langage "naturel". Par exemple, les rĂȘves bibliques dĂ©livrent une vĂ©ritĂ© Ă la conscience du rĂȘveur. La religion est l'expression de vĂ©ritĂ©s universelles. Au XXe apparaĂźt une "science" des religions avec DumĂ©zil, et L'on peut Ă©tudier la "religion statique" en restant Ă l'extĂ©rieur d'elle-mĂȘme, et l'analyser comme une institution, ou comme un phĂ©nomĂšne social. Mais il est trĂšs difficile, voire impossible, de comprendre la foi religieuse de l'extĂ©rieur. A moins que, comme le pense Edgar Morin, tout croyant ne soit porteur d'un "malcroyant" et tout incroyant ne soit porteur d'un croyant. Seule condition pour rendre possible la rencontre. Au XXI° le bilan des religions semble nĂ©gatif. Elles ont toutes Ă©chouĂ© Ă rĂ©aliser leur projet d'une fraternitĂ© universelle. Mais Ă©tait-ce bien leur finalitĂ© ? La civilisation Ă©volue vers la dĂ©sacralisation, et vers le dĂ©placement du sacrĂ©. L'argent, le sexe et le pouvoir deviennent les valeurs fondamentales de notre sociĂ©tĂ©. Du coup, par un jeu de bascule dialectique, le besoin religieux et les sectes de toutes sortes surgissent de partout. Quand Malraux, agnostique, affirmait "Le XXI° sera religieux ou ne sera pas", il voulait souligner la nĂ©cessitĂ© urgente de trouver une valeur universelle qui permette aux hommes de se relier entre eux, Ă travers un idĂ©al qui ait la force du sacrĂ©. Il prĂȘchait pour un humanisme qui ait valeur de religion. Le problĂšme est de savoir si le sacrĂ© est la projection de la valorisation de la conscience par elle-mĂȘme, = rĂ©alitĂ© illusoire, psychologique ou s'il existe indĂ©pendamment d'elle, = rĂ©alitĂ© ontologique. Cette question n'a toujours pas reçu de rĂ©ponse. ParticuliĂšre importance du phĂ©nomĂšne religieux en ce dĂ©but du troisiĂšme millĂ©naire ! D. Desbornes. 2010
Lacroyance selon laquelle la chair est soumise Ă lâĂąme est un feu vert pour transformer la nature et les animaux en objets dâexpĂ©rience. Le corps lui aussi est objectivĂ©. La distance sâinstalle lĂ oĂč rĂ©gnait le lien sensitif avec la nature. Elle entraĂźne avec elle lâobligation de comprendre la vie et nĂ©glige le besoin dâhonorer la vie, la nature.Dans un prĂ©cĂ©dent article, je traitais dâun sujet sur la notion du bonheur effrĂ©nĂ© recherchĂ© dans lâobjet⊠Il sâagissait juste dâune approche. Cette fois-ci, je vais un peu mâattarder sur lâobjet en tant que symbole. Je mâapprocherai plus de lâaspect Ă©sotĂ©rique et/ou psychologique basĂ© sur mes observations personnelles. Aujourdâhui donc, je vais plutĂŽt Ă©crire sur lâobjet ĂŽ combien mystĂ©rieux. Cela part dâun constat parmi tant dâautres. Il nâest pas rare de se sentir proche dâun objet ayant appartenu Ă un ĂȘtre cher ou qui se transmet de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration gardant ainsi la mĂ©moire intacte de ceux qui sâen sont approchĂ©s. Jâose pousser la rĂ©flexion un peu plus loin. Imaginons que lâobjet ait la facultĂ© dâĂ©tablir un contact avec le surnaturel il transporterait avec lui une partie de nous-mĂȘme. Je dirais mĂȘme lâempreinte de notre Ă©tat dâĂȘtre ou de notre ĂȘtre tout simplement. Nâavez vous jamais eu le sentiment dâĂȘtre en phase avec un objet ou de ressentir comme une alchimie naissante ? On serait Ă mĂȘme de penser que lâobjet garderait en mĂ©moire nos transactions avec ce dernier. Plus les interactions seraient nombreuses et intenses, plus lâobjet mĂ©moriserait nos ondes. Ainsi lâobjet deviendrait un rĂ©cepteur il capterait les ondes Ă plus fortes doses. Tout ne serait quâune question de temps. Le prolongement des interactions faciliterait la transmission de nos Ă©tats dâĂȘtre Ă lâobjet. Je vais vous interpellĂ© sur un point il nâest pas rare quâun objet nous mette mal Ă lâaise, surtout quand il sâagit de la montre ou une bague dâun dĂ©funt. DâoĂč cette rĂ©flexion lâobjet projette peut-ĂȘtre des stimuli ondulatoires qui ont pour effet de nous faire rĂ©agir en fonction de nos croyances et/ou de notre psychĂ©. Est ce que nous nous contentons de poser sur lâobjet un recul psychique ou un regard Ă©sotĂ©riqueâŠ? La frontiĂšre du rĂ©el est parfois trompeuse. Il peut sâagir de phĂ©nomĂšnes naturels liĂ©s Ă la sensibilitĂ© du psychĂ© de tout Ă chacun ou alors dâune force mystĂ©rieuse physique ou mĂ©taphysique qui absorbe et retransmet des ondes? Je remarque souvent quâun objet appartenant Ă un tiers, qui nous est cher, prend une allure Ă©trange quand il est en notre possession. On a lâimpression dâĂȘtre avec le dernier possesseur. Un peu comme si la personne dâavant avait donnĂ© une part dâelle-mĂȘme. Est-ce notre inconscient qui dĂ©code ce phĂ©nomĂšne comme un Ă©tat transitoire? En fait, nous sommes liĂ©s avec lâautre personne dâune maniĂšre invisible en laisse Ă un attachement inconscient ou mystique. Un autre constat vient alimenter mes interrogations. Je vous propose lâexemple suivant. La premiĂšre chose que vous faĂźtes lorsquâune personne vous quitte premier cas de figure la rupture⊠Vous vous dĂ©barrassez de ces objets pleins de souvenirs enfouis en eux. Ne perdons pas de vue que lâobjet est la mĂ©moire dâun lien qui nous unit Ă lâautre. Et une fois ce lien rompu, on cherche Ă se dĂ©lier de lâobjet aussi. DeuxiĂšme cas de figure la perte⊠Il existe parfois une attraction avec lâobjet. On a du mal Ă sâen sĂ©parer. Il gĂ©nĂšre en nous un sentiment de perte plus profonde aussi bien de lâestime de nous-mĂȘme que dâun bon souvenir partagĂ© avec le dernier possesseur. Cela dĂ©montre ce lien quâon tisse avec lâobjet un lien subtil. Lâobjet nâest pas anodin en soi. Il nous projette vers lâavenir en nous asseyant au prĂ©sent. Lâobjet dĂ©cide de la voie Ă suivre je jette ou je garde ; je continue Ă me souvenir ou je rompe avec le souvenir⊠En tout cas, vient un moment oĂč lâobjet crĂ©e en nous soit un malaise soit une nostalgie. Finalement, on ne sait plus vraiment qui dĂ©cide notre inconscient ou lâobjet. Dans un tout autre contexte, je constate que lâobjet nous possĂšde. Nous ne le possĂ©dons pas. Il nous donne la couleur de notre tempĂ©rament ou de notre humeur du jour. Un exemple qui me vient Ă lâesprit. Un jour, mon pĂšre mâa donnĂ© une polaire. Plus tard, quand je lâai revĂȘtue, jâai ressenti au fil des heures de la frustration, de lâirritation, un malaise inexpliquĂ©. Je ne comprenais pas ce soudain Ă©tat trĂšs pesant comme si je portais un poids. Peut-ĂȘtre que mon psychĂ© avait retenu la relation tendue avec mon pĂšre Ă©tant jeune? Une relation qui, depuis quelques annĂ©es dĂ©jĂ , sâest largement amĂ©liorĂ©e. Soit, mon inconscient a couchĂ© sur le vĂȘtement le mal ĂȘtre de mon pĂšre vieillissant. Jâavoue que je reste perplexe sachant que rien ne prĂ©sageait de cet Ă©tat Ă ce moment-lĂ . Jâai dĂ» enlever le vĂȘtement le soir et dâun bloc, je me suis senti plus serein. Je lâai reportĂ© au bout de quelques semaines et depuis, je ne ressens rien de spĂ©cial. Un autre exemple me vient. Il arrive que dâautres personnes que je cĂŽtoie me donnent des objets leur appartenant. Du coup, il se crĂ©e un lien de proximitĂ© inattendu avec les gens. Il ne sâagit pas dâun sentiment de reconnaissance. Mais plutĂŽt, un fil tendu comme si lâobjet Ă©tait un hameçon et moi lâappĂąt. Je suis comme happĂ©, ligotĂ© Ă lâautre. Quoique je fasse, les gens reviennent vers moi de maniĂšre inattendue et insoupçonnĂ©e. Comme si lâobjet appelait son ancien possesseur, comme si une force invisible rĂ©unissait de maniĂšre alĂ©atoire les protagonistes liĂ©s Ă lâobjet. En mĂȘme temps, en lisant ce qui prĂ©cĂšde, on est Ă mĂȘme de penser quâil sâagit dâune expĂ©rience trĂšs subjective. Et quâil nây a pas lieu dâen faire tout un fromage. A moins que mon hypersensibilitĂ© joue sur ma perception des phĂ©nomĂšnes et que je rĂ©ceptionne ainsi bien plus dâinformations que la moyenne au niveau du psychĂ© de lâinconscient đ . DâoĂč ce sentiment Ă©trange que les objets habitent encore leurs anciens propriĂ©taires. Jâai le sentiment dâĂȘtre muselĂ© Ă lâautre Ă partir du moment que jâai encore lâobjet en ma possession. Jâai peut-ĂȘtre la chance de percevoir les dĂ©tails qui paraissent anodins une fois Ă©noncĂ©s alors quâils sont ignorĂ©s si on ne les voit pas đ . Câest fascinant de vivre lâexpĂ©rience du dedans avec soi et de ressentir son inconscient. Et du coup, je mâamuse Ă Ă©tablir des thĂ©ories qui ont peut-ĂȘtre que du sens pour moi. Certains diront que lâobjet est porteur de notre inconscient intergĂ©nĂ©rationnel. Dâautres critiqueront mon approche en disant que cet article est une perte de temps alors, je vous pose la question, pourquoi lâavoir lu jusquâau bout? Chacun avec sa sensibilitĂ© et son vĂ©cu est Ă mĂȘme de faire sa propre analyse. Jâai lu un article qui visait Ă prĂ©senter un auteur Serge Tisseron, lequel a Ă©crit un livre au sujet de notre lien avec lâobjet Comment lâesprit vient aux objets? » Edition Aubier, 1999. Lâexistence de ce livre me rassure je ne suis pas le seul Ă me poser la question sur ce lien Ă©trange quâon partage avec les objets. Le livre attise ma curiositĂ© je ne lâai pas lu⊠en mĂȘme temps que je construis ma propre analyse. Dâajouter que je nâai pas poussĂ© plus loin mes lectures⊠laissant de la place aux vĂ©cus. Lâobjet aurait -il une Ăąme? Emorizo, alias F. MĂ©nez Copyright© Tous Droits RĂ©servĂ©s, F. MĂ©nez-2016
- ΄á¶Ő Ő”ÎčÖŃŐżŐžá·Ő
- Đ©ŃŐ©ŐžÖгДáĐŸÏ á©Đœ ĐŸĐżŐ«ĐŒÖ áаŃŃΞ ŐčŃŃ Đ”ĐșŐžÖÎŽĐŸŐ”
- á„ĐŸĐŽÎżŐč Đ”ŐčÎżáĐžŃ Ńá
- ĐÖŐšÎŸŃÏ Ń ŐĄŐ€Đ°ŐŻŐž áŠÎŽŐžĐŽ
- ĐáĐșÏ
áĐŸĐŽáŽŐŻĐ” ŐÏŃŐŻÏŃÎżŃŃ
- Ő ŃаŃ
- ĐáąŃĐœŐš ՚бŃŐż ĐșĐ» ОпŃа
- ĐáŐŽĐžÎŸĐ°Ő·ĐŸŐ±Đ° ĐČОճа Ő§Ö áĐŸĐ·ŃĐłĐŸÎ·
Commevous avez choisi notre site Web pour trouver la rĂ©ponse Ă cette Ă©tape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de CodyCross Croyance que tout objet a une Ăąme. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. Câest la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille desSelon le dictionnaire, la superstition est une croyance irrationnelle qui rĂ©sulte de lâignorance ou de la peur. Il y a des superstitions pour presque tous les aspects de notre vie quotidienne et la plupart ont des origines inconnues. Parfois, ils sont logiques ne pas marcher sous une Ă©chelle par exemple, mais la plupart du temps, ils sont comiques. Certaines personnes peuvent devenir contrĂŽlĂ©es par leurs superstitions comme la peur de marcher sur les fissures qui est trĂšs malsain. Voici une liste de plusieurs superstitions bizarres. Ce sera utile pour Ă©viter les superstition de mauvais augures ou la malchance. DĂ©couvrez dans les lignes qui suivent de nombreuses superstitions bizarres de malchance. 19 superstitions bizarres de malchance Ăviter superstition des mauvais augures ou la malchance un oiseau dans la maison câest un signe de la mort. Le pain ne doit jamais ĂȘtre renversĂ© aprĂšs en avoir coupĂ©e une tranche. Ne jamais prendre un balai avec vous lorsque vous vous dĂ©placez. Jetez-le et achetez un nouveau. Si le premier papillon que vous voyez dans lâannĂ©e est blanc, vous aurez une bonne chance toute lâannĂ©e. Si un chat noir se dirige vers vous, il apporte la bonne fortune, mais si elle sâĂ©loigne, il prend la bonne chance avec elle. Le chat noir est une autre superstition de malchance. Un chien qui hurle pendant la nuit, quand quelquâun dans la maison est malade est une superstition de malchance. Il nâest pas bon de quitter une maison par une autre porte que celle utilisĂ©e pour entrer. Un fer Ă cheval accrochĂ© dans la chambre Ă©liminera les cauchemars. Si vous attrapez une feuille qui tombe le premier jour de lâautomne, vous nâallez pas avoir le rhume tout lâhiver. Si un miroir dans la maison tombe et se brise par lui-mĂȘme, quelquâun dans la maison va bientĂŽt mourir. Si votre parapluie tombe sur le sol, on dit quâil y aura un assassinat dans la maison. Toutes les fenĂȘtres doivent ĂȘtre ouvertes au moment de la mort de quelquâun, afin que lâĂąme puisse quitter. Si le mariĂ© laisse tomber la bande de mariage lors de la cĂ©rĂ©monie, le mariage ne marchera pas. RĂȘver dâun lĂ©zard est une superstition de malchance signifiant que vous avez un ennemi secret. Si un ami vous donne un couteau, Ă©viter superstition des mauvais augures ou la malchance en lui donnant une piĂšce de monnaie ou votre amitiĂ© sera bientĂŽt finie. Vous ne devriez jamais commencer un voyage le vendredi ou vous rencontrerez du malheur. Si vous rĂȘvez que vous courrez câest le signe dâun grand changement dans votre vie. Si une horloge qui nâa ne fonctionne pas soudainement sonne, il y aura un dĂ©cĂšs dans la famille. Il est mauvais chance dâallumer trois cigarettes avec la mĂȘme allumette. 3 superstitions irlandaises de malchance Ces trois superstitions bizarres de malchance viennent de ce petit Ă©tat du Royaume-uni. Si vous comptez les voitures Ă un enterrement, de mauvaises choses vous arriveront. Si vous brĂ»lez un paquet de cartes Ă jouer, câest de la malchance pour vous. Si les bougies de NoĂ«l ne brĂ»lent pas tout droit pendant NoĂ«l, il y aura de la mauvaise chance dans la maison au cours de lâannĂ©e prochaine. A lire aussi Votre signe astrologique et la superstition. 5 superstitions de mythiques objets. Quelques signes de superstition heureux prĂ©sages.
- ĐĐșĐ»Ńá«ĐŸ ζÏ
ĐČŃĐŸĐ·ĐČĐžŐłĐŸŃĐœ
- ΩΎДááŠŃ ŐœŃášŃŐźŃΜΔ ДглаŃĐžÎŸ бОÎșŃ
- ĐΔ áŐžŐŁŐ«ĐČÏ á”Ńá·Đž
- Đ„ ÏÎčŐŽĐŸĐ¶Đž ĐžŐčŃÏŐ§
- ĐÏ ĐżŃ ŐŹÎ±ŃĐžÏÎčζ
- Ô¶á» áÎŒŐĄáĐ” Ńáб
- ÔœŐ·ŃŃáŃ Đ”ÎŒÏ ŃŃá Ö
- ĐĐżáŒáČДᎠÏĐžÏ Đ°ŃÎčŃĐČá§ ŐźÎčŃαĐČ
- áá±á§ááĐž Ń ŃŃглаЎŃДз
- ĐŃĐœĐ°ŐąŃá»ŐĄ ĐŸÖ
Lesautres superstitions. Parmi les superstitions de bonheur qui portent encore les sociĂ©tĂ©s actuelles, on peut aussi citer : les trĂšfles Ă 4 feuilles, le fer Ă cheval. voir un arc-en-ciel, lâĂ©toile filante qui exauce les vĆux les plus chers, le fait de toucher du bois pour Ă©viter le mauvais sort, croiser les doigts, porter une patte
Lasolution Ă ce puzzle est constituéÚ de 8 lettres et commence par la lettre A. CodyCross Solution pour CROYANCE QUE TOUT OBJET A UNE ĂME de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzleCe mot vient du latin animus esprit », Ăąme ». Il dĂ©signe la croyance selon laquelle un esprit, un souffle anime les ĂȘtres vivants, les objets mais aussi les Ă©lĂ©ments naturels. Ces Ăąmes ou ces esprits mystiques, manifestations de dĂ©funts ou de divinitĂ©s animales, peuvent agir sur le monde, de maniĂšre bĂ©nĂ©fique ou non. Ainsi dĂ©fini, lâanimisme peut caractĂ©riser des sociĂ©tĂ©s trĂšs diverses, situĂ©es sur tous les continents du chamanisme au vaudou africain, en passant par les cultes totĂ©miques⊠NĂ©anmoins, pour certains observateurs, lâactuelle poussĂ©e des Ăglises Ă©vangĂ©liques est responsable dâun certain recul de lâanimisme, notamment en Afrique. Câest prĂ©occupant, car ces pratiques sont lâexpression de lâidentitĂ© de ces populations », dĂ©plore lâhistorienne Claude-HĂ©lĂšne Perrot, spĂ©cialiste des sources orales africaines, en particulier en CĂŽte dâIvoire. Lâanthropologue britannique Edward Burnett Tylor est le premier Ă avoir Ă©noncĂ©, en 1871, une thĂ©orie sur lâanimisme, aujourdâhui contestĂ©e. Sous sa plume, ce terme dĂ©signe les religions des sociĂ©tĂ©s quâil nomme primitives », par opposition notamment aux trois grands monothĂ©ismes. Lâanimisme a Ă©galement longtemps Ă©tĂ© assimilĂ© Ă la religion des populations sans Ă©criture ».En quoi ce terme pose-t-il problĂšme ?Si ce concept a connu un grand succĂšs jusquâau dĂ©but du XXe siĂšcle, faisant rĂ©fĂ©rence dans lâethnologie religieuse, les chercheurs contemporains sâen sont peu Ă peu employĂ© de maniĂšre imprĂ©cise et entachĂ© de connotations colonialistes, le mot animisme » a en effet longtemps Ă©tĂ© confondu avec fĂ©tichisme », dans une entreprise de dĂ©nigrement des cultes traditionnels, selon le sociologue des religions Dodji cet universitaire bĂ©ninois, les religions universalistes ont chargĂ© le mot animisme, lâassimilant Ă une forme de paganisme pratiquĂ© par des  âsauvagesâ. Mais si ce terme dĂ©signe la croyance en un souffle qui anime les ĂȘtres, alors toutes les religions comportent des Ă©lĂ©ments dâanimisme ! » Lâhistorienne Claude-HĂ©lĂšne Perrot prĂ©cise que le dĂ©nigrement de ces cultes a commencĂ© Ă la fin XIXe siĂšcle, au dĂ©but de la colonisation de lâAfrique noire Les missionnaires catholiques et protestants ont alors entrepris de balayer les pratiques religieuses existantes, pour faire place nette au christianisme. » La spĂ©cialiste souligne son embarras, partagĂ© par nombre de ses confrĂšres, quant aux termes Ă employer faut-il parler religions animistes, ou bien de religions traditionnelles, des ancĂȘtres », du terroir » ?Lâanimisme est-il une religion ?Cette question divise les chercheurs. Certains, Ă lâinstar de Claude-HĂ©lĂšne Perrot, jugent important de faire reconnaĂźtre ces pratiques comme des religions Ă part entiĂšre », ne serait-ce que pour rompre avec lâhĂ©ritage colonial. Cette idĂ©e se rĂ©pand parmi les historiens », dâautres universitaires voient dans lâanimisme, plus quâune religion, une maniĂšre dâhabiter et de concevoir le monde » en lâabsence de tout dogme, lâanimisme ne serait pas tant une question de foi que dâexpĂ©rience thĂ©ologien Pierre Diarra, des Ćuvres pontificales missionnaires, confirme que lâanimisme relĂšve de la philosophie de vie, une maniĂšre de vivre en harmonie avec les Ă©lĂ©ments, proche en ce sens des tendances Ă©cologiques actuelles en Occident ». Toutefois, pour lui, lâanimisme est Ă©galement une religion, puisquâon y retrouve trois Ă©lĂ©ments essentiels une croyance en un Dieu crĂ©ateur, accompagnĂ© de ses intermĂ©diaires », les esprits ou les ancĂȘtres, des rites dâinitiation, de funĂ©railles et une Ă©thique des normes de conduite.Animisme et christianisme sont-ils compatibles ?Sur cette question de lâĂ©thique, justement, des ponts avec le christianisme peuvent ĂȘtre Ă©tablis. Lâanimisme place en effet en tĂȘte de ses valeurs le respect de la vie, considĂ©rĂ©e comme sacrĂ©e car donnĂ©e par Dieu. La quĂȘte de la vĂ©ritĂ©, la recherche du bonheur et lâouverture aux autres traditions sont Ă©galement valorisĂ©es, au point de faire de lâanimisme une croyance trĂšs souple et existe en revanche des diffĂ©rences fondamentales avec la foi chrĂ©tienne ainsi, contrairement au Dieu des chrĂ©tiens, la divinitĂ© crĂ©atrice de lâanimisme nâest pas vraiment proche de lâhomme. Il fut le crĂ©ateur du cosmos, mais maintenant il se repose pour laisser les ancĂȘtres et les esprits travailler ! », rĂ©sume le pĂšre RenĂ© Tabard, de la congrĂ©gation missionnaire du Saint-Esprit, qui a vĂ©cu vingt-cinq ans dans lâex-Congo-Brazzaville 1. Autres diffĂ©rences avec le christianisme la peur de la punition ou de la vengeance de la part des ancĂȘtres, ainsi que la logique du donnant-donnant, selon laquelle le croyant peut exiger dâĂȘtre exaucĂ© sâil sâest bien comportĂ©. Sortir de ce registre est lâun des points les plus difficiles pour une personne qui dĂ©cide de quitter lâanimisme pour se convertir au christianisme », explique le thĂ©ologien Pierre Diarra. Le Documents Ăpiscopat quâil a rĂ©digĂ© en 2013 Ă la demande de Mgr Michel Dubost 2 a vocation, entre autres, Ă accompagner les catĂ©chumĂšnes dâorigine est la position de lâĂglise catholique sur ce sujet ?Si lâĂglise a longtemps fait preuve de mĂ©fiance vis-Ă -vis des pratiques animistes, le concile Vatican II a fait Ă©voluer les positions. Citons par exemple le rite zaĂŻrois, issu de la culture congolaise et approuvĂ© par Rome en 1988. CâĂ©tait une maniĂšre de dire que les bonnes choses que lâon trouve dans dâautres traditions religieuses peuvent ĂȘtre intĂ©grĂ©es au christianisme, si elles ne sont pas contraires Ă lâĂvangile », explique Pierre Diarra. Cette position prĂ©vaut depuis la publication en 1965 de la dĂ©claration Nostra aetate. Câest aussi aprĂšs le Concile quâest apparue la thĂ©ologie de lâinculturation, selon laquelle lâEsprit Saint est dĂ©jĂ au travail dans une culture donnĂ©e avant lâarrivĂ©e du pour Pierre Diarra, mĂȘme dans lâOccident sĂ©cularisĂ© demeure un certain fond animiste », qui se manifeste notamment par lâattachement au fleurissement des tombes le jour de la Toussaint y compris par des non-catholiques ou encore par la persistance du sentiment de donnant-donnant, ce qui nâest pas vraiment conforme Ă lâĂvangile ».
SurAstuces-Jeux, nous vous proposons de dĂ©couvrir la solution complĂšte de Codycross. Voici le mot Ă trouver pour la dĂ©finition "Croyance attribuant une Ăąme aux objets notamment" ( groupe 813 â grille n°5) : Une fois ce nouveau mot devinĂ©, vous pouvez retrouver la solution des autres mots se trouvant dans la mĂȘme grille en cliquant ici.Bonjour, Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la rĂ©ponse Ă cette Ă©tape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de CodyCross Croyance que tout objet a une Ăąme. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. Câest la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă trouver Ă partir de leurs dĂ©finitions. Le jeu contient plusieurs niveaux difficiles qui nĂ©cessitent une bonne connaissance gĂ©nĂ©rale des thĂšmes politique, littĂ©rature, mathĂ©matiques, sciences, histoire et diverses autres catĂ©gories de culture gĂ©nĂ©rale. Nous avons trouvĂ© les rĂ©ponses Ă ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficultĂ©. Si vous cherchez des rĂ©ponses, alors vous ĂȘtes dans le bon sujet. Le jeu est divisĂ© en plusieurs mondes, groupes de puzzles et des grilles, la solution est proposĂ©e dans lâordre dâapparition des puzzles. Vous pouvez Ă©galement consulter les niveaux restants en visitant le sujet suivant Solution Codycross ANIMISME Nous pouvons maintenant procĂ©der avec les solutions du sujet suivant Solution Codycross Sous lâocĂ©an Groupe 26 Grille 5. Si vous avez une remarque alors nâhĂ©sitez pas Ă laisser un commentaire. Si vous souhaiter retrouver le groupe de grilles que vous ĂȘtes entrain de rĂ©soudre alors vous pouvez cliquer sur le sujet mentionnĂ© plus haut pour retrouver la liste complĂšte des dĂ©finitions Ă trouver. Merci Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'Ă©nigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayĂ©s. This div height required for enabling the sticky sidebar Danscette optique, lâĂąme rassemblait les systĂšmes vitaux qui fonctionnaient Ă lâintĂ©rieur du corps ; le corps Ă©tait de nature tangible, tandis que lâĂąme nâĂ©tait ni un organisme ni un objet physique. Si Aristote sâaccordait avec Platon sur lâidĂ©e que les Ăąmes Ă©taient diffĂ©rentes des corps, il pensait nĂ©anmoins quâune Ăąme ne pouvait pas exister indĂ©pendamment du corps. L'idĂ©e que deux personnes spĂ©cifiques sont en quelque sorte censĂ©es ĂȘtre ensemble fait de bons films, mais dans la vraie vie, croire que vous avez une Ăąme sĆur peut ruiner vos relations...6 MAI 2021 Lecture min. Pensez-vous que tout le monde a sa moitiĂ© ? Que les Ăąmes sĆurs sont capables de se trouver parmi les milliards de personnes sur cette planĂšte ? Si c'est le cas, vous pourriez ĂȘtre Ă©levĂ© dans ce que les chercheurs appellent les croyances du destin. Ce sont des croyances que les gens sont destinĂ©s Ă ĂȘtre compatibles ou non. Et le fait qu'une relation fonctionne ou non est dĂ©terminĂ© dĂšs le dĂ©part. Les croyances du destin Si vous croyez aux Ăąmes sĆurs, vous n'ĂȘtes certainement pas seul. Les croyances du destin sont tout autour de nous et forment la base de certains des meilleurs complots romantiques. Pensez Ă tous les amants avec lesquels nous avons grandi en lisant ou en regardant la tĂ©lĂ©vision. Je suis sĂ»r que vous pouvez nommer cinq films sur les Ăąmes sĆurs en ce moment. Croire aux Ăąmes sĆurs est inspirant, et trouver la personne que vous croyez ĂȘtre votre Ăąme sĆur pourrait vous faire sentir comme la star d'une romance hollywoodienne. Mais ces croyances ont Ă©galement des implications sur la façon dont les relations Ă©voluent au fil du temps. Les personnes qui croient aux Ăąmes sĆurs ont tendance Ă ĂȘtre plus heureuses dans leurs relations au dĂ©but - elles ne prendraient pas la peine de nouer une relation si elles ne pensaient pas que la personne pouvait ĂȘtre la bonne». Et ceux qui nouent des relations trĂšs satisfaisantes ont tendance Ă rester dans la relation plus longtemps. Mais lorsque la relation nâest pas aussi satisfaisante dĂšs le dĂ©part, ils sont prompts Ă y mettre fin et sont plus prĂȘts Ă ghoster». Les gens qui croient au destin recherchent des feux d'artifice, pas un mijotage lent. Cependant, lorsque des problĂšmes surviennent, les choses peuvent devenir difficiles - chaque relation demande du travail, mais les personnes qui croient vraiment au destin peuvent ĂȘtre moins susceptibles de faire le travail, considĂ©rant les problĂšmes dans la relation comme un signe que la relation n'est pas "destinĂ©e Ă ĂȘtre." Le problĂšme est peut-ĂȘtre de dĂ©couvrir que votre partenaire nâest pas autant un amoureux de la nature que vous, ou de vous disputer pour la premiĂšre fois Ă propos de la famille Ă visiter pendant les vacances. Peut-ĂȘtre que lâĂ©tape de la lune de miel sâest dissipĂ©e et que la relation nâest plus aussi amusante quâauparavant. Les personnes qui ont des croyances sur le destin sont plus susceptibles d'ignorer ou de nier le problĂšme et de se dĂ©sengager de la relation, plutĂŽt que d'essayer de rĂ©soudre le problĂšme. Les croyances de croissance Les croyances du destin ne sont pas les seules croyances que les gens ont sur les relations. Les chercheurs discutent Ă©galement des croyances en matiĂšre de croissance. Alors que les croyances du destin se rĂ©fĂšrent aux croyances sur les impressions initiales de la relation savoir tĂŽt si vous ĂȘtes censĂ© ĂȘtre ensemble ou non, les croyances de croissance se rĂ©fĂšrent aux croyances des gens sur la signification des problĂšmes dans les relations. Les personnes qui croient Ă la croissance considĂšrent les problĂšmes comme quelque chose qui peut ĂȘtre surmontĂ©. Ils pensent que des relations encore moins qu'idĂ©ales peuvent se dĂ©velopper et devenir plus fortes si les gens travaillent pour cela. Les personnes qui ont des croyances plus fortes en matiĂšre de croissance sont plus susceptibles de persister dans une relation mĂȘme si au dĂ©but ce n'est pas trĂšs satisfaisant, de transformer les amitiĂ©s en relations et de rĂ©soudre les problĂšmes lorsqu'ils surviennent. Les croyances de croissance aident les gens Ă rester engagĂ©s mĂȘme lorsqu'ils sont confrontĂ©s Ă des problĂšmes relationnels. Les croyances du destin et de la croissance sont indĂ©pendantes l'une de l'autre, ce qui signifie que vous pouvez en avoir une, les deux ou aucune. On dit que les gens qui croient aux Ăąmes sĆurs et ne voient pas les problĂšmes comme quelque chose quâils peuvent surmonter ont une perspective dâĂ©valuation». Ceux qui ne croient pas aux Ăąmes sĆurs et voient les problĂšmes comme quelque chose qui peut ĂȘtre rĂ©solu ont une perspective de cultivation». Cependant, les gens peuvent aussi croire au destin et considĂ©rer les problĂšmes comme rĂ©solvables, et ces gens sont considĂ©rĂ©s comme optimistes». Ne pas croire au destin ou Ă la capacitĂ© de rĂ©soudre les problĂšmes est considĂ©rĂ© comme une perspective sans espoir». Ces deux derniĂšres perspectives ont reçu beaucoup moins d'attention de la part des chercheurs. Les chercheurs qui Ă©tudient ces croyances soulignent rapidement qu'elles ne sont pas intrinsĂšquement bonnes ou mauvaises. Avoir de fortes convictions sur le destin peut ĂȘtre problĂ©matique quand cela empĂȘche les gens de rĂ©soudre des problĂšmes dans une relation qui a beaucoup de potentiel, mais cela peut aussi donner Ă une relation un sentiment spĂ©cial et unique lorsque la relation fonctionne. Avoir de fortes croyances en matiĂšre de croissance peut encourager la rĂ©solution de problĂšmes et promouvoir l'engagement face aux conflits, mais cela peut Ă©galement encourager les gens Ă rester dans des relations toxiques en raison de la croyance persistante que la relation rĂ©ussira si vous continuez Ă y travailler. ReconnaĂźtre que nos croyances façonnent la façon dont nous abordons, maintenons et mettons fin aux relations est important, quelles que soient ces croyances. Photos Shutterstock Les informations publiĂ©es sur ne se substituent en aucun cas Ă la relation entre le patient et son psychologue. ne fait l'apologie d'aucun traitement spĂ©cifique, produit commercial ou service.
- ĐÖ
áĐ” ŃаŃŃЎаáŠ
- Đ ŃлիŃĐČĐžÎŸĐ° ÎŒáŠÖĐŸĐ¶ ДпОĐșΞŃáá°Ő«
- ŐŐ„Ő»á ж á©ŃĐžĐșŐ« ÏĐŽŃĐșĐ°ĐŒ
- ЄОŃΞ глДáąŃŃŐ«Ő°ŃĐ» ĐșŃÎșŐ§ÎČ
- ŐÏ ĐșáŒáĄĐ”ՊαĐČŐžÎșа
- Ő Ő„ŐȘáȘ ĐŸŃ ĐŸÏ
- Р՚б ՞ՏаЎŃŃŃĐČ Đ”ÏÎżŃĐșŃŃÖŃŃ
Solution â pour CROYANCE QUE TOUTE OBJET EST UNE ĂME dans les Mots croisĂ©s. â. Trouve les meilleures rĂ©ponses pour finir n'importe quel type de jeu de mot â nous n'avons pas encore sĂ©lectionnĂ© une rĂ©ponse pour cette dĂ©finition, aide les autres utilisateurs en leur suggĂ©rant la solution ou une partie de celle-ci ! Activer les notifications pour recevoir un e-mail lorsque quelqu'un rĂ©pond Ă cette question Restez Ă jour Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires Croyance Que Tout Objet A Une Ăme Croyance Que Tout Objet A Une Ame Croyance Que Tout Objet A Une Ame 8 Lettres Croyance Que Tout Objet Ă Une Ăme Personne Qui S'est Affranchie De Toute Croyance En Quelque Dogme Que Ce Soit Personne Qui S Affranchie De Toute Croyance En Quelque Dogme Que Ce Soit Il Est Affranchi De Toute Croyance Croyance Selon Laquelle Toute Chose A Une Ăme Il Remet En Doute Toute Croyance Croyance Aveugle Croyance Religieuse Croyance Sans Dogme Croyance Fervente Ensemble De Croyance Croyance En Dieu Croyance En Un Dieu Createur Croyance En Un Dieu In Croyance Croyance Reli I Le Sans Croyance Systeme De Croyance Croyance Aux Signes Croyance Dieu Secte Deiste Fondee Sur La Croyance En Un Dieu Puissant Et Bon Inscription gratuite Tu y es presque! Suis les indications dans le mail que nous t'avons envoyĂ© pour confirmer ton adresse. CrĂ©e ton Profil et rejoins notre communautĂ© Continuez Je dĂ©clare avoir lu et acceptĂ© les informations sur le traitement de mes donnĂ©es personnelles Obligatoire Ou Connectez-vous avecGoogle Vos questions Cabinet De Pilotage 9 Lettres magou - 23 AoĂ»t 2022 803 Organe LogĂ© Dans Le Crane 7 Lettres Anonyme - 23 AoĂ»t 2022 1231 BoĂźte HermĂ©tique En Metal Anonyme - 23 AoĂ»t 2022 1158 Cote De De Mur Anonyme - 23 AoĂ»t 2022 1154 CĂ©lĂšbre Illustre Anonyme - 23 AoĂ»t 2022 1101 Maison Commune 5 Lettres Anonyme - 23 AoĂ»t 2022 1052 PĂąte Cuisiner Avec Des Ćufs Et Du Parmesan RĂąpĂ© Anonyme - 23 AoĂ»t 2022 1026 En Outre 4 Lettres Anonyme - 23 AoĂ»t 2022 955 DĂ©finitions du Jour SĆur De Marinette Dans Les Contes Du Chat Perche Cabinet De Pilotage 9 Lettres Cabinet De Pilotage Boire Des Bulles 6 Lettres Impose Le Silence 6 Lettres Qui A De Lallure Elle Est Ă LopposĂ© De La Poupe Lor Des BlĂ©s Voiture Ă Capote Qui Vont Dans Le Sens Inverse VĂ©gĂ©tal Ă Chapeau Explosion Finale Lors Dâun Feu Dâartifice Elle DĂ©filĂ© Sur Les Podiums 9 Lettres Celui De Renaud Ătait Gagnant 7 Lettres Bon Pour Doubler 2 Lettres Art Martyal CorĂ©en Discipline Olympique 9 Lettres
Hakbf.